Angers

Asa le 19 Mars au Chabada

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Asa est en concert ce 19 mars au Chabada, Découverte d’un nouvel Album

Comme l’oiseau dont elle tire son surnom – Asa signifie « faucon » en Yoruba – la chanteuse traque son rêve sans relâche.

Durant son enfance solitaire à Lagos, elle s’imagine déjà rock star.

Dans la discothèque de son père, elle se love dans Miriam Makeba, se drape de Fela Kuti, vibre sur Diana Ross…

Et dans les boums de ses copines, danse jusqu’à l’ivresse! Adolescente, elle détourne l’argent de ses études pour assouvir sa passion: l’achat d’une guitare – son espace, son territoire – et le financement de cours chez le saxophoniste Peter King.

Comme son père coupe les vivres, elle gagne de l’argent elle-même par le chant, participe à des concours et suit en 2004 le programme de l’AFAA (Association Française d’Action Artistique) qui la mène directement de Lagos à Paris, une ville qu’elle connaît pour y être née, et l’avoir fantasmée.

Cité cosmopolite, la capitale française lui offre rien moins que le monde, une diversité culturelle dont sa musique ne cessera de se nourrir

En 2007, elle sort ainsi son premier album éponyme sur le label naïve: une «révélation» nourrie de folk consciente, de soul,

dans la droite lignée d’une Tracy Chapman.

Engagée, Asa ? Pas forcément, mais impliquée dans son héritage et dans son chant. Une foi et un talent qui lui valent de remporter le Prix Constantin en 2008.

Avec ses 300 000 albums vendus, la large diffusion de ses tubes Jailer et Fire on The Mountain sur les ondes, le faucon nigérian connaît un succès public et la considération de pointures telles que Katie Melua, Jean-Louis Aubert ou encore Lenny Kravitz qui l’invitent à chanter à duo sur les plateaux télé.

Une reconnaissance qui n’empêche pas Asa de rester fidèle à ceux qui l’ont propulsée. Pour son deuxième album, Beautiful Imperfection, elle conserve ses repères gagnants – même label, équipe presque similaire. Dans son studio habituel, Le Chantier à Montreuil, elle débarque avec un bouquet de chansonsen Anglais et en Yoruba composé chez elle à Lagos, dont elle a confié cette fois-ci la réalisation à Benjamin Constant : un ami qui a su capter le juste feeling de ce nouveau chapitre, entamé le cœur léger. Car cette « belle imperfection », titre paradoxe, marque bien sa volonté d’accepter le bonheur malgré les failles de l’existence – des doutes, errances, colères qu’elle transforme en joie, piste à piste. Voici sans doute la raison pour laquelle cet album se danse aussi bien :comme une envie d’être heureuse, et de le propager.

Avec ses tempos enlevés, son esthétique résolument pop, Beautiful Imperfection groove sévère et prodigue l’envie d’y mettre les deux pieds ! Il y a ainsi l’énergique

Dreamer Girl, façonné d’utopie, que l’on imagine aisément remixé style dancefloor. Ou encore le très optimiste Be My Man, sorte de rock 60’s funky au grain façon Motown, rythmé à grand renfort de clap-clap. Mais Asa excelle aussi dans les ballades, les vagues à l’âme, avec sa voix pleine de force et de fragilité qui constitue le fil conducteur de cet album éclectique. Dans The Way I Feel, elle rentre ainsi à chant feutré, souple, élégante, et convie l’ombre d’une autre diva : Nina Simone. Une douceur mariée à une forte personnalité que l’on retrouve dans Baby Gone, l’aventure d’une rupture swinguée… Puis le titre Preacher Man évoque cette foi inébranlable, cette spiritualité inspirée du gospel.

Beautiful Imperfection offre une variété de styles avec un infini goût du détail et une dimension quasi orchestrale, illuminée par le mix de l’ingénieur du son américain Tchad Blake dont les talents servirent Peter Gabriel, Elvis Costello, The Dandy Warhols ou encore Al Green…

En parallèle de cet album habité, Asa ne chôme pas : elle continue de frotter son talent à celui d’autres grands noms. Elle donne ainsi la réplique à Tiken Jah Fakoly (sur Political, titre issu de son dernier opus War African Revolution) ainsi qu’à Yannick Noah – sur l’album Frontières – avec qui elle se produit en duo sur la scène du Stade de France.

À 28 ans, la jeune femme épanouie se déclare désireuse de croquer la vie à pleine dents, forte de l’énergie de sa ville, Lagos, et de l’amitié de ceux qui l’entourent. Si son premier disque sonnait comme une introduction à l’artiste, cette nouvelle étape s’annonce comme un nouvel envol!

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