Sante

Les étudiants à Angers parlent de prévention santé avec les jeunes !

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Intervention des étudiants auprès des troisième du collège Jean-Vilar.

À Angers, le collège Jean-Vilar expérimentait pour la première fois un programme de prévention fait par des étudiants, pour les collégiens. Jeudi 30 mars avaient lieu la dernière intervention des étudiants et le bilan de l’expérience.

Le CHU, l’Université d’Angers et la Direction académique des services de l’éducation nationale du Maine-et-Loire ont travaillé ensemble pour porter à bien un nouveau programme de prévention.
Les étudiants avaient alors été sollicités afin de soumettre leurs projets. Ce sont Mégane Delaunay (étudiante en pharmacie), Camille Chevron (étudiante en médecine), Alice Vuillermoz (étudiante en médecine) et Céline Guillas (étudiante en soins infirmiers) qui ont proposé de faire de la prévention au sein des collèges. Cette prévention est accès sur plusieurs thématiques : prévention des addictions (alcool, tabac, cannabis) et les informations relatives à la vie affective et sexuelle.

« On est incroyablement fier de vous. Initialement, c’est votre idée » – Pr Isabelle Richard, Doyen de l’UFR Santé de l’Université d’Angers.

Les quatre étudiantes et leur professeur Jean-Paul Saint-André ont lancé, en novembre dernier, un recrutement auprès des facultés de médecine, pharmacie et soins infirmiers afin de se constituer une équipe. Au total, vingt-et-un étudiants ont participé au projet. Huit d’entre eux ont fait de la prévention auprès des élèves de 3e du collège Jean-Vilar, les douze autres ont fait de la prévention auprès des élèves de seconde Bac Pro du lycée Simone Veil. Dans chaque lycée, les étudiants interviennent 3 fois. La dernière rencontre au lycée Simone Veil sera le 4 avril.

De la prévention faite par des jeunes et pour des jeunes.

Comme le dis très bien Marie, élève de 3e au collège Jean-Vilar : « la sexualité c’est compliqué à aborder, c’est tabou quand même ». Parler avec des étudiants plutôt qu’avec des professeurs, a permis aux collégiens de s’exprimer plus facilement. « Garçon comme fille ont bien pris la parole » expliquent les étudiants. « Et puis s’il y avait des questions qu’on ne voulait pas poser, on pouvait les écrire de façon anonyme sur des morceaux de papier » ajoute Hermela, une autre élève.

Ce qu’il ressort des trois interventions, c’est que les collégiens ont beaucoup plus souhaité parler et avoir des renseignements sur la vie affective et sexuelle puisque, comme le souligne Marie « On est déjà plus au courant des effets de la drogue et de la cigarette, car ce n’est pas tabou ça ».
Par petit groupe de quinze environ, les élèves ont pu « apprendre en s’amusant » avec des jeux, en visionnant des vidéos, « on aurait même aimé qu’il y ait plus de séances » déclare Anne-Claudia.

Les étudiants ont appris à faire de la prévention.

Les vingt-et-un étudiants volontaires pour participer au programme ont bénéficié d’une formation spécifique en lien avec le Service Universitaire de Médecine Préventive et Promotion de la Santé (SUMPPS) afin d’avoir des outils de départ concernant la prévention.

Ils avouent ensemble que « Ça n’a pas été évident de se rappeler ce que nous on savait ou pas sur ces sujets quand on avait leur âge », mais le courant est vite passé entre les collégiens et les étudiants, qui ont su « installer une certaine proximité ».
Les professeurs, présents au départ dans les classes, ont su s’éclisser quand les élèves ne souhaitaient pas parler de certains sujets devant eux.

Une expérience réussit.

Tous contents de cette expérience, ils ont reçu des remerciements et félicitations de la part du Principal du collège Jean-Vilar, Eric Wolf « C’est important de voir ce que les étudiants peuvent apporter à nos élèves. […] Apprendre à prendre soin de soi, c’est mieux réussir. »

Cette expérimentation aura servi aux collégiens comme aux étudiants et aura permis à tous d’apprendre. Pour les uns, apprendre que la santé est quelque chose d’important ; pour les autres, apprendre à faire de la prévention à un jeune public. « Cette rencontre aura une influence aujourd’hui et pour votre vie de demain », résume Benoit Dechambre (Directeur Académique des services de l’éducation nationale dans le Maine-et-Loire).

Quant au Directeur du CHU dont l’objectif était « d’avoir une action sur le long terme et d’aller sensibiliser les élèves aux grandes problématiques de la santé », c’est réussi, puisque tous souhaitent renouveler cette idée : de la prévention par les jeunes et destinée aux jeunes. Les interventions pourraient être élargies à d’autres établissements dès l’année scolaire 2017-2018.

Ophélie Raymond

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