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L’opposition voit dans la candidature de Philippe à l’Elysée la fin du « macronisme »

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Archives France, Bourgneuf-en-Mauges (49 – Maine-et-Loire), 2022-09-14. Discours d’Edouard Philippe. Reunion publique de la liste d’Emmanuel CAPUS (Horizons) dans le cadre des elections senatoriales dans le Maine-et-Loire. Edouard Philippe (au micro), ancien Premier ministre, Christophe Bechu (1fstR), ministre de la Transition ecologique et le senateur Claude Malhuret (2ndR), patron du groupe des Independants au Senat, sont venus apporter leur soutien a Emmanuel Capus (1fstL) candidat a sa succession au Senat. Photographie de Frederic Petry / Hans Lucas.

La candidature d’Edouard Philippe à l’Elysée faisait réagir mercredi l’ensemble de la classe politique où beaucoup y voient un signe de la fin du « macronisme » alors que le chef de l’Etat reste embourbé dans de longues tractations pour trouver un Premier ministre.

Cinquante jours après avoir accepté la démission de Gabriel Attal, Emmanuel Macron continue de lui chercher un successeur à même de pouvoir diriger un gouvernement capable d’obtenir une majorité dans un Parlement très divisé depuis les élections législatives anticipées.

Dans un entretien au Point publié mardi soir, l’ancien Premier ministre et maire du Havre Edouard Philippe a annoncé qu’il serait « candidat à la prochaine élection présidentielle », sans mentionner précisément 2027.

Premier ministre d’Emmanuel Macron de 2017 à 2020, président du mouvement de centre droit Horizons, il figure parmi les personnalités politiques les plus populaires.

Si Edouard Philippe n’a jamais fait mystère de ses ambitions, le moment choisi, en pleine crise politique, a surpris.

« Voir que c’est un ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron qui tire un trait sur le président de la République et qui considère que le ‘macronisme’ c’est terminé, et bien ça dit quelque chose de la période », a commenté le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure sur TF1.

Le président du groupe Les Républicains du Sénat, Bruno Retailleau, lui a fait écho a sur BFMTV/RMC.

« Ce n’est pas dans le timing. Ça marque bien la fin du ‘macronisme’, on est entré dans une autre période », a-t-il dit.

A gauche, La France insoumise (LFI) voit dans cette annonce une illustration du « chaos macroniste ».

« Édouard Philippe déclare sa candidature à la présidentielle pour prendre de cours Attal, lui-même en guerre larvée avec Macron », a écrit sur X Antoine Léaument, député LFI. « Ces gens se souviennent-ils que la politique n’est pas un jeu ? La France est un grand pays, pas un casino ».

Sur France 2, Eric Ciotti, conservateur allié au Rassemblement national (RN), a qualifié Edouard Philippe de « parangon d’une technocratie arrogante qui n’écoute pas le peuple ».

PAS DE FUMÉE BLANCHE

Pendant ce temps et presque deux mois après le second tour des législatives anticipées, Emmanuel Macron poursuit ses consultations dans l’espoir de trouver le profil le plus rassembleur pour le poste de Premier ministre.

De nombreuses personnalités ont été pressenties pour succéder à Gabriel Attal dont un ancien locataire de Matignon sous François Hollande, Bernard Cazeneuve, et l’ex-ministre de Nicolas Sarkozy devenu président de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand.

Des sources du camp présidentiel ont également évoqué lundi l’idée d’une arrivée à Matignon d’un membre de la société civile, le président du Conseil économique, social et environnemental Thierry Baudet.

Pour l’heure, aucune « fumée blanche » ne semble en vue, même si l’entourage présidentiel a fait savoir que Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve, tous deux reçus par le chef de l’Etat en début de semaine, faisaient partie du casting final.

« Cela fait deux mois que les Français attendent de savoir à quelle sauce ils vont être mangés, sans connaître le nom du Premier ministre. C’est le chaos en France », s’est agacé mercredi sur RTL le secrétaire général du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel.

« Cela peut prendre encore quelques semaines », a dit Olivier Faure, jugeant pas « anormal » que les négociations se prolongent pour permettre aux Français de « s’y retrouver ».

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