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Non-paiement du RSA en Maine-et-Loire. « Nous dénonçons avec force cette manœuvre honteuse » fustige Grégory Blanc pour l’opposition

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DR - Grégory Blanc, chef de file du PS en Maine et Loire et de l'opposition au Conseil Départemental de Maine-et-Loire.

DR – Grégory Blanc, chef de file du PS en Maine et Loire et de l’opposition au Conseil Départemental de Maine-et-Loire.

Le Conseil Départemental de Maine-et-Loire communiquait hier sur sa difficulté à boucler son prochain budget. « La faute aux désengagements de l’Etat » dénonçait Christian Gillet, qui fait face à une augmentation des dépenses sociales et des recettes en berne en Anjou. Aujourd’hui, Gregory Blanc chef de file de l’opposition départementale monte au créneau.
Le président du Conseil départemental a décidé avec d’autres “patrons” de collectivités territoriales similaires de réagir publiquement dans le cadre d’un communication collective . Du 19 au 24 septembre, ces élus vont mener une campagne pour dire “stop”, en avançant derrière la bannière de l’Assemblée des Départements de France. une association majoritairement à droite depuis les élections de 2014.

Gregory Blanc pour l’opposition départementale monte au créneau « Nous dénonçons avec force cette manœuvre honteuse, projetant dans le stress et l’inquiétude des hommes et des femmes le plus souvent déjà en souffrance. Cette communication est également mensongère : le nombre de personnes au RSA est désormais stabilisé et alors qu’il faudrait renforcer notre action par l’insertion, les crédits sont en baisse… cherchez l’erreur ! »

Le chef de l’opposition s’explique  » Christian Gillet veut faire croire que le Département du Maine-et-Loire a les mêmes difficultés sociales que le Nord, le Pas de calais, la Seine-Saint Denis, le Gard… qui peut croire cela ?

Surtout, alors que le niveau de dépenses sociales est l’un des plus faibles, nous sommes parmi les départements de loin les mieux compensés par l’Etat pour les allocations sociales. Le problème financier est structurel et il se situe ailleurs, comme nous l’indiquons depuis des années : le poids du passé est là, grevant notre épargne et notre capacité d’autofinancement, nous empêchant d’investir. Oui, la dette et les décisions fiscales des années 1990-2000 (taxe professionnelle,…) impactent lourdement nos budgets.

Quant au reste à charge pour les départements des allocations individuelles de solidarité, notre groupe n’a jamais cessé, lui, de le dénoncer depuis 2004, quels que soient les gouvernements. A ce sujet, il est bon de rappeler certaines vérités sur les actions du gouvernement actuel vis-à-vis des départements :

• A partir de 2013, les mesures dites Ayrault (notamment de transfert d’une part Etat au Département sur les droits de mutation) ont permis au département de Maine-et-Loire de percevoir près de 16M€ cette année encore.

• Pendant un an, les départements ont négocié avec le gouvernement pour pouvoir mettre fin à la hausse du poids du RSA dans leurs budgets sans compensation par l’État. Le Premier ministre Manuel Valls entendait, pour la première fois en 12 ans, corriger totalement cette erreur en proposant de faire reposer à nouveau le RSA sur la solidarité nationale plutôt que sur les finances locales. Par posture politique, une majorité de départements de droite a refusé tout compromis.

La majorité départementale de Christian Gillet, en soutenant cette posture, fragilise l’avenir des départements.

Aujourd’hui, l’exécutif départemental cherche à justifier sa prochaine hausse d’impôt. Il y a près de 2 ans, j’indiquais qu’une augmentation des taux de près de 20% serait nécessaire pour stabiliser financièrement la collectivité. On nous disait que c’était faux. Après celle de +5,8% cette année 2016, nous en prenons pourtant bien le chemin…

Notre groupe, lui, défend la proposition d’aboutir à une allocation de solidarité unique et universelle fusionnant les minimas sociaux et permettant de lutter contre le non-recours aux droits faisant écho au rapport de Christophe Sirugue.

Notre système est devenu, au fil des ans, illisible. Il serait judicieux de travailler à la mise en place de solutions, de poursuivre la clarification des compétences plutôt que de jeter l’anathème sur les plus fragiles. » prévient Grégory BLANC Président du groupe de gauche Conseil départemental de Maine-et-Loire

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