Charente

Manifestation des viticulteurs charentais contre les taxes chinoises sur le cognac

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Mardi soir, les viticulteurs des Charente et Charente-Maritime sont descendus dans la rue pour exprimer leur colère face aux nouvelles taxations imposées par la Chine sur le cognac.

Selon France Bleu, cette mesure de rétorsion, qui doit entrer en vigueur ce vendredi, est une réponse à la taxation des véhicules électriques chinois par l’Union européenne. À l’appel de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs des deux départements, les viticulteurs ont organisé des manifestations simultanées dans les villes de CognacJonzac et Saint-Jean-d’Angély.

Déversement de « rafle » devant les sous-préfectures

Entre 21h et 23h, une trentaine de manifestants accompagnés de leurs tracteurs ont investi les rues de Cognac. Ils ont déversé de la « rafle », les résidus des grappes de raisin après pressage, devant la sous-préfecture en signe de protestation. Une action similaire a eu lieu à Jonzac, où 30 personnes et 12 tracteurs se sont mobilisés devant la sous-préfecture et le centre des impôts local. À Saint-Jean-d’Angély, une dizaine de viticulteurs, avec cinq tracteurs, ont également participé au mouvement.

L’inquiétude face à une taxe chinoise pénalisante

La taxation chinoise sur le cognac inquiète profondément les producteurs locaux, dont une grande partie des exportations dépend du marché asiatique. Ce secteur phare des Charentes pourrait être durement touché par ces mesures de représailles. « Nous ne pouvons pas rester les bras croisés face à cette menace », a déclaré un porte-parole des Jeunes Agriculteurs présents à Cognac.

Un rendez-vous crucial avec le ministère de l’Agriculture

Malgré la colère palpable, les jeunes agriculteurs n’envisagent pas d’autres actions immédiates, étant en pleine période de vendanges. Toutefois, l’Union Générale des Vignerons Charentais (UGVC) prévoit d’être reçue lundi prochain, le 14 octobre, au ministère de l’Agriculture à Paris. Ce rendez-vous pourrait être décisif pour défendre les intérêts des viticulteurs charentais et tenter de trouver une issue à cette crise commerciale avec la Chine.