Sarthe
Chronolignes au Mans : les militants persistent face à l’abattage des arbres avenue Bollée
Les opposants au projet des chronolignes, qui inclut l’abattage de 200 arbres sur l’avenue Bollée au Mans, poursuivent leur bataille juridique.
Après le rejet de leur recours en référé par le tribunal administratif de Nantes, le Groupe National de Surveillance des Arbres de la Sarthe a annoncé son intention de se pourvoir en cassation devant le Conseil d’État, lundi 11 novembre, comme l’a rapporté France Bleu Maine. Cette nouvelle étape s’inscrit dans leur volonté de suspendre les travaux et de sauver les arbres menacés.
« Un dossier sérieux » selon les militants
Malgré l’échec initial, les membres du collectif, dont Jean-François Devins, se montrent déterminés. « Nos avocats ont estimé qu’il existe une petite fenêtre juridique pour continuer le combat, » explique le militant. Il ajoute que « le référé n’a pas été rejeté d’emblée », signe selon lui du sérieux du dossier. Deux points ont retenu l’attention : un possible défaut d’étude d’impact environnemental, notamment sur les espèces protégées, et la légalité de l’autorisation préfectorale d’abattage, jugée discutable puisque l’abattage des arbres n’aurait pas été absolument nécessaire.
Des alternatives existent, selon les opposants
Pour Jean-François Devins, des solutions alternatives sont envisageables pour le projet de chronolignes, qui vise à développer les modes de transport doux, sans nécessiter l’abattage des érables. « Nous soutenons une ville cyclable et des transports en commun, mais cela doit être possible sans couper les arbres », insiste-t-il. Le militant, qui cherche à engager un débat public sur ces questions, reste confiant quant à la possibilité d’une issue favorable.
Mobilisation sur le terrain et perspectives à long terme
En attendant la décision du Conseil d’État, un militant demeure perché dans un arbre de l’avenue Bollée pour manifester son opposition. Cette occupation, qui débutera sa troisième semaine le mercredi 13 novembre, témoigne de la détermination des activistes à sensibiliser la population. Le projet de chronolignes, dont la mise en service est prévue pour la fin de l’année 2025, représente un investissement de 120 millions d’euros.