Agriculture

Colère et mobilisation après la décision de la SAFER sur la ferme des Joncs

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La décision rendue ce mardi 26 novembre par le Conseil d’administration de la SAFER concernant l’attribution des terres de la ferme des Joncs à Denée (Maine-et-Loire) suscite une vive indignation parmi les défenseurs d’une agriculture alternative. Maëlys, Marius et Simon, trois porteurs de projet soutenus par la Confédération paysanne, se sont vu refuser l’accès à ces terres, malgré un dossier solide et des efforts notables pour inclure d’autres porteurs de projets agricoles.

Une décision controversée
« Nous sommes ce soir profondément en colère », déclarent les membres de la Confédération paysanne. Cette décision, jugée partiale, met une fois de plus en lumière le poids prépondérant des syndicats FNSEA et Jeunes Agriculteurs (JA) au sein de la SAFER, qui détiennent 12 des 24 sièges du Conseil d’administration.

« Cette partialité ne fait que renforcer notre méfiance envers des structures censées œuvrer pour favoriser l’installation en agriculture », déplore un membre de la Confédération. Loin des promesses de coopération exprimées par la DRAAF des Pays de la Loire le 11 octobre dernier – qui appelait à transformer des « projets concurrents » en « projets complémentaires » – cette décision ne répond pas à l’esprit de collaboration initialement annoncé.

Des critères flous et contestés
Les opposants critiquent également l’absence de clarté dans les critères ayant motivé cette décision. La SAFER met en avant la restructuration d’exploitations existantes comme prioritaire, mais sans fournir de délais précis. « D’hypothétiques installations ont donc pesé plus lourd que les installations réelles de Maëlys, Marius et Simon », s’indigne la Confédération.

Pourtant, les trois porteurs de projet avaient pris soin de proposer une ouverture de leur ferme pour accueillir jusqu’à trois autres exploitants et restructurer des exploitations voisines. Malgré cela, aucune parcelle ne leur a été attribuée, un choix qui soulève de nombreuses questions sur l’application réelle des principes du Schéma Directeur Régional des Exploitations Agricoles (SDREA).

Une mobilisation en cours
Face à ce qu’ils considèrent comme une injustice flagrante, les membres de la Confédération paysanne annoncent leur intention de contester cette décision par tous les moyens. « Nous continuerons de nous battre pour une agriculture démocratique et durable, en ouvrant les instances agricoles à plus de transparence et à l’expression de la société civile. »

Un rassemblement est déjà prévu ce samedi 30 novembre à 10h00 devant le Palais de Justice d’Angers. Agricultrices, agriculteurs, élus et citoyens sont appelés à exprimer leur colère et à défendre une agriculture qui valorise les circuits courts, l’agriculture biologique, et la pérennisation des corps de ferme.

« Nous voulons montrer que l’agriculture que nous souhaitons n’est pas celle que l’on nous impose », concluent les membres de la Confédération paysanne. Le combat ne fait que commencer pour ces défenseurs d’un modèle agricole plus équitable et respectueux des valeurs environnementales.

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