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EN DIRECT: L’Assemblée Nationale débat de la censure du Gouvernement de Michel Barnier

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Crédit AM – L’arrivée du Premier Ministre Michel Barnier au Centre des congrès d’Angers

L’Assemblée nationale se prononce mercredi sur les motions de censure déposées par le Nouveau Front populaire (NFP) et le Rassemblement national (RN) en réponse à l’utilisation du 49.3 par Michel Barnier lundi pour adopter sans vote le projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS).

Bien que le Premier ministre ait estimé mardi « possible » que son gouvernement ne soit pas censuré, sauf surprise de dernière minute, son exécutif sera le premier à tomber depuis plus de 60 ans, à un moment où le pays s’efforce de maîtriser son lourd déficit budgétaire. 

Les oppositions, NFP et RN en tête, ont réaffirmé mercredi leur intention de renverser le gouvernement.

Si la première motion de censure n’était pas adoptée, les députés seraient appelés à se prononcer sur celle déposée par le RN.

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Dans la configuration actuelle de l’Assemblée nationale, une motion de censure doit recueillir 288 voix pour faire chuter l’exécutif (deux sièges sont vacants sur les 577).

LES DERNIERS DÉVELOPPEMENTS

18h11 – Laurent Marcangeli, président du groupe Horizons et indépendants, met en garde contre les conséquences que pourrait entraîner l’absence d’un budget 2025.

« L’absence de budget implique automatiquement une hausse de l’impôt sur le revenu, dont le barème ne sera pas indexé sur l’inflation pour 18 millions de personnes », dit-il.

18h08 – « Le meilleur moyen de ne pas être sous la menace et donc sous la tutelle des extrêmes (…) c’est enfin d’accepter le dialogue et le compromis, car la censure ne produira rien », défend Marc Fesneau.

18h03 – Marc Fesneau, président du groupe Les démocrates et ancien ministre de l’Agriculture dénonce à son tour l’alliance de circonstance du RN à la gauche. « La gauche fait le choix de l’irresponsabilité et de l’inconnu », juge-t-il, tandis que le RN s’apprête, selon lui, à « trahir [ses] électeurs ».

17h46 – Cyrielle Chatelain, présidente du groupe Écologiste et social, réaffirme sa volonté de censurer le gouvernement : « Notre main ne tremblera pas au moment de voter la censure. Nous choisirons de croire que le meilleur est encore possible ».

« Le groupe écologiste et social défend la primauté de la décision collective, du débat public et du travail parlementaire que les membres de la coalition gouvernementale ont fui pendant des mois », ajoute-t-elle.

Cyrielle Chatelain appelle à en « finir avec l’approche verticale du pouvoir qui est aujourd’hui mis en échec », et ajoute que le « prochain gouvernement devra s’engager à ne pas utiliser le 49.3 ».

« C’est la garantie du débat parlementaire et c’est la seule garantie pour qu’un gouvernement ne soit pas censuré. »

17h37 – « Il n’y a que deux choix possibles, l’intérêt du pays ou l’intérêt des partis, le choix de la responsabilité ou le choix du chaos, le choix de la solution ou le choix du désordre », dit Laurent Wauquiez à l’attention des députés.

« Ce choix-là, vous le porterez surtout devant les Français. Il y a une chose qu’on ne peut pas accepter ici. On ne peut pas accepter que vous expliquiez que la motion de censure, ça n’est pas grave, qu’elle n’aura pas de conséquences. »

17h34 – Laurent Wauquiez défend le bilan du Premier ministre : « Nous avons fait un choix de responsabilité en vous soutenant ».

17h32 – Laurent Wauquiez, président du groupe Droite républicaine, dénonce « la jonction » entre le RN et LFI.

« Vous faites semblant de vous injurier les uns les autres, et vous vous apprêtez à voter avec les autres, à voter ensemble pour faire tomber un gouvernement. Est-ce une surprise ? Je ne le crois pas. »

17h23 – « Nous ne pouvons nous résoudre à la trahison du Front républicain qui justifie à elle seule cette motion de censure », dénonce Boris Vallaud.

« Le pouvoir n’est plus à l’Élysée, le pouvoir n’est plus à Matignon, le pouvoir est ici, à l’Assemblée nationale. »

17h18 – Boris Vallaud, président du groupe socialistes et apparentés reproche au Premier ministre de ne pas avoir pris en compte les propositions de la gauche et des écologistes.

« A aucun moment, aucun, vous n’avez donné suite à aucune de nos propositions », regrette-t-il.

« Cette motion de censure, c’est d’abord votre échec, l’échec de la méthode Barnier qui n’aura été qu’un bruit qui court », ajoute-t-il.

17h17 – La parole est donnée aux présidents de groupes parlementaires.

17h12 – « La politique du pire serait de ne pas censurer un tel budget, un tel gouvernement, un tel effondrement », revendique Marine Le Pen, ajoutant qu’elle votera la loi spéciale qui sera proposée pour le budget 2025.

17h08 – « Vous n’avez apporté qu’une seule réponse, l’impôt, l’impôt, l’impôt », déclare Marine Le Pen au Premier ministre.

« Au fil de ces trois petits mois, il est apparu que vous étiez en réalité à la tête d’un gouvernement dépourvu de toute assise démocratique, y compris au coeur de votre soi-disant socle commun. »

17h04 – Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée prend la parole à son tour pour défendre la motion déposée par son parti : « Nous voilà au moment de vérité ».

« Le budget que nous rejetons aujourd’hui ne fait pas que renier vos promesses, il ne comporte ni cap ni vision. C’est un budget technocratique qui continue à dévaler la pente, en se gardant bien de toucher au totem qu’est l’immigration hors contrôle. »

17h01 – « Vous avez finalement tenté des compromis, mais avec l’extrême droite, ce Rassemblement national que vous avez privilégié en violation du barrage républicain qui s’est exprimé majoritairement en juillet denier », dénonce Éric Coquerel.

« Aujourd’hui nous sonnons le glas d’un mandat, celui du président. »

16h56 – Éric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis et président de la commission des Finances, qui a pris la parole en premier pour défendre la motion déposée par le NFP, affirme que « la majorité du peuple est derrière la motion de censure ».

« La motion que je porte va emporter votre gouvernement parce que vous n’avez jamais su déjouer la malédiction que vous a transmis Emmanuel Macron : l’illégitimité. »

« Vous êtes illégitime car vous avez refusé d’entendre l’écrasante majorité qui veut l’abrogation des retraites », ajoute Éric Coquerel.

16h52 – Les députés entament l’examen des motions de censure déposées par le NFP et le RN.

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