Citoyenneté
Inquiétudes au Lion d’Angers : un collectif alerte sur l’installation d’ »un groupe identitaire »
Le collectif Bien Vivre Ensemble au Lion d’Angers a récemment tiré la sonnette d’alarme concernant « l’installation d’un groupe affilié à l’extrême droite identitaire » au cœur de la commune. Selon le collectif, ce groupe aurait établi ses activités dans l’ancien café des sports, désormais transformé en Brasserie Gorin, sans autorisation administrative officielle.
Une réunion controversée
Le 23 novembre 2024, la Brasserie Gorin a organisé une réunion rassemblant une vingtaine de personnes, « incluant des membres d’organisations identitaires telles que le Mouvement Chouan, Academia Christiana, l’Institut Iliade et l’ex-Alvarium. Ces structures sont connues pour promouvoir des discours jugés haineux, xénophobes et violents. », indique le collectif Bien Vivre Ensemble
« Ces groupuscules ne cachent pas leur ambition politique, contrairement aux déclarations de Louis Guimon, le locataire des lieux », déplore le collectif Bien Vivre Ensemble dans un communiqué.
Le collectif reproche aux autorités municipales un manque d’actions concrètes face à cette situation, qu’il qualifie de « bilan de mois d’inaction et de tergiversations ».
Réponse de la municipalité
Dans un communiqué publié le 4 décembre 2024, la municipalité du Lion d’Angers a indiqué qu’elle examinait la demande d’ouverture d’Établissement Recevant du Public (ERP) déposée par la Brasserie Gorin. La municipalité a par ailleurs affirmé que « toute non-conformité à la loi fera l’objet de sanctions immédiates ».
Pour le collectif, cette annonce marque un pas important, mais insuffisant. « Depuis le 23 novembre, la Brasserie Gorin donne à la municipalité l’opportunité de prouver sa volonté d’agir. Les paroles ne suffisent plus, désormais, place aux actes », insiste le collectif.
Une mobilisation citoyenne pour préserver le vivre-ensemble
Le collectif Bien Vivre Ensemble se présente comme un groupe de citoyens pacifistes et engagés pour une démocratie apaisée. « Nous ne laisserons pas notre territoire basculer sans réagir, nous ne tournerons pas la tête. Il n’est jamais trop tard pour lutter contre les idées qui divisent, qui fracturent et qui tuent », écrivent ses membres.
La situation au Lion d’Angers illustre des tensions grandissantes autour de l’installation de groupes identitaires dans des espaces publics. Si le Bureau Municipal promet des sanctions en cas de non-respect des règles, le collectif et une partie de la population attendent des mesures rapides et concrètes pour préserver la cohésion sociale de la commune.