Environnement
Revégétalisation des berges de la Sarthe : une initiative écoresponsable à Briollay
Le Département de Maine-et-Loire a entrepris une plantation de ripisylve sur 300 mètres le long de la Sarthe à Briollay. Menée les 9 et 10 décembre avec les apprenants du Centre de Formation Professionnelle du Fresne, cette opération vise à limiter l’érosion des berges, restaurer la biodiversité et préserver les écosystèmes locaux.
La ripisylve désigne l’ensemble des arbres, arbustes et végétations qui bordent les cours d’eau. Elle joue un rôle essentiel en consolidant les berges, en apportant de l’ombre pour rafraîchir l’eau, en limitant l’érosion et en créant un habitat pour de nombreuses espèces animales et végétales. Sur la commune de Briollay, 85 % des berges sont dépourvues de cette végétation, favorisant ainsi l’érosion, le réchauffement de l’eau et l’appauvrissement de la biodiversité.
François Letourmy, technicien rivières au Département, explique que « les nouveaux plants, issus de cultures locales, sont particulièrement adaptés aux bords des cours d’eau. Ils résistent bien à l’érosion, favorisent l’ombre et la fraîcheur, et constituent un habitat pour la biodiversité environnante. »
Un chantier participatif à Briollay
Le chantier a mobilisé une dizaine d’apprenants du Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricoles (CFPPA) du Fresne, qui ont planté des essences locales comme le frêne, le peuplier noir et l’aulne glutineux. Une toile biodégradable a été posée pour protéger les jeunes plants des herbacées.
Pour Lola, en reconversion professionnelle, ce chantier a du sens : « Je voulais faire quelque chose de concret au vu de la situation environnementale. Participer à ce projet me permet d’agir directement pour l’avenir. »
La plantation prévue sur trois jours a été écourtée à deux en raison des fortes pluies et de la montée des eaux. Néanmoins, 300 mètres de ripisylve ont été réalisés. L’objectif final est d’atteindre un kilomètre de plantations.
Une démarche intégrée et éducative
Marie-Jo Hamard, présidente de la commission transition écologique, souligne l’importance de cette collaboration : « Le Département s’associe avec le CFPPA du Fresne pour préserver la biodiversité dans le Maine-et-Loire. Cela illustre notre engagement à entretenir, valoriser et protéger les 250 kilomètres de rivières du Domaine public fluvial qui traversent le territoire. »
Ce chantier-école permet également de limiter les coûts de l’opération, qui s’élèvent à 3 300 € TTC, subventionnés à 80 % par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et la Région Pays de la Loire.
Un plan sur trois ans
Cette initiative s’inscrit dans un programme de restauration écologique jusqu’en 2026. Plusieurs actions similaires sont prévues entre l’écluse de Cheffes et la confluence avec la Mayenne, avec un budget total de 42 000 € TTC.
Ces opérations sont soutenues par le Contrat territorial eau des Basses Vallées Angevines et de la Romme (CT Eau BVAR). Elles visent à restaurer les écosystèmes tout en s’adaptant aux évolutions climatiques et en répondant aux besoins des collectivités locales et des exploitants agricoles.