Charente-Maritime

Mission recensement des limaces de mer sur l’île de Ré

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Ce dimanche 2 mars, une quarantaine de passionnés de faune marine se sont donné rendez-vous sur l’estran de Loix, sur l’île de Ré, pour une mission de recensement des limaces de mer. Cette initiative s’inscrit dans un projet d’inventaire des nudibranches dans la mer des Pertuis, un programme de science participative lancé en 2024 et qui doit se poursuivre jusqu’à l’an prochain. Selon France Bleu, l’objectif est de mieux comprendre l’évolution de ces mollusques depuis le dernier recensement effectué dans les années 1970.

À la recherche des nudibranches

« Le but du jeu, c’est de soulever les blocs et voir si on trouve des nudibranches », explique Michael Rabillier, du Muséum d’histoire naturelle de La Rochelle. Armés de boîtes contenant un peu d’eau et d’appareils photos, les participants capturent les spécimens rencontrés afin de les identifier avant de les relâcher. Parmi les plus fréquents, on retrouve les Doris, reconnaissables à leur couleur orangée. « Ah oui, les oranges, on en voit souvent ! », s’amuse un participant.

Une découverte exceptionnelle

L’enthousiasme des chercheurs amateurs est d’autant plus grand depuis une découverte majeure en janvier 2025 : la présence inédite d’un nudibranche, l’Éolis de verre, jamais observé auparavant sur la façade atlantique. « Le programme des nudibranches, nous, on est fous, c’est juste excellent ! On découvre des couleurs incroyables », s’enthousiasme Franck, plongeur passionné.

Un témoin du changement climatique

Camille, le participant ayant découvert le spécimen, souligne l’importance de cette observation : « On ne l’avait pas vue, ni dans les Pertuis charentais, ni sur tout le littoral atlantique. » En revanche, cette espèce avait déjà été recensée en Méditerranée, ce qui laisse penser que sa migration vers l’Atlantique est une conséquence du réchauffement des océans. « Il y a vraiment un problème de fond », ajoute Franck.

Une biodiversité à préserver

Conscients de l’importance de leur mission, les participants veillent à ne pas perturber l’écosystème. « Si on les met trop loin, elles peuvent être perdues et ne pas retrouver leur habitat de nourriture », précise Franck. L’expédition se veut ainsi autant scientifique que pédagogique.

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