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130 emplois menacés près d’Angers, cette entreprise en appelle à la Justice pour sa survie

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Le choc est grand pour Envie 49. Cette entreprise d’insertion basée à Trélazé près d’Angers (Maine-et-Loire), engagée depuis près de deux décennies dans le recyclage et le réemploi d’appareils électroménagers, vient d’être brutalement écartée par l’éco-organisme Ecosystem du marché de collecte des Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques (DEEE).

Une décision aux conséquences lourdes : près de 130 emplois sont menacés dans le Maine-et-Loire, dont 70 en insertion. À Angers, le site d’Envie 2E-49 perdrait 50 % de son chiffre d’affaires, remettant en cause un modèle reconnu à la fois pour son efficacité sociale et son impact écologique.

❝ Un modèle vertueux mis à l’écart sans explication cohérente ❞
Depuis sa création, Envie 49 collecte les appareils électroménagers usagés pour les trier avec soin, dans une logique de réemploi. Contrairement aux collectes classiques, les équipements sont préservés et manipulés manuellement, permettant leur remise en état. Ces gisements alimentent directement Envie Anjou, filiale spécialisée dans le reconditionnement d’appareils d’occasion.

Or, dans la nouvelle procédure d’attribution des marchés, Ecosystem – pourtant acteur agréé de l’économie circulaire – a exclu les critères de préparation au réemploi. Une décision vivement contestée par les acteurs de terrain, qui dénoncent une incohérence avec les objectifs nationaux en matière de gestion des déchets.

« L’éco-organisme Ecosystem a décidé début avril d’évincer des sites Envie du marché de collecte – regroupement des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques – en refusant d’intégrer dans leur analyse des critères de préparation au réemploi alors même qu’il s’agit d’un objectif majeur de la politique nationale de prévention et de gestion des déchets s’imposant à Ecosystem dans le cadre de ses activités agréées », dénonce le réseau Envie.

❝ Une activité essentielle pour l’emploi local ❞
Envie 2E-49 à Trélazé joue un rôle clé sur le territoire angevin. En 2024, 75 % des salariés en insertion ont retrouvé un emploi ou une formation. Les postes proposés (agents de quai, caristes, chauffeurs…) sont autant de tremplins pour des personnes éloignées de l’emploi.

La suppression du marché pourrait provoquer l’arrêt immédiat de l’activité logistique et une baisse drastique de la production de matériel reconditionné. Ce sont 44 emplois directs à Angers qui sont immédiatement menacés, et bien plus en cascade dans la région.

Malgré plusieurs tentatives de dialogue et une médiation organisée le 2 mai dernier par le Ministère de la Transition Écologique, aucun accord n’a pu être trouvé avec Ecosystem.

« La décision d’Ecosystem est maltraitante et incompréhensible pour nos salariés », déclare Fanny Gardie, directrice générale du groupe Envie 49. « Elle renie une qualité de travail qu’elle reconnaissait encore il y a quelques semaines. »

❝ La voie judiciaire comme dernier recours ❞
Face au blocage, les sites Envie de Rennes, Nantes, Niort et Angers ont décidé de lancer un recours juridique. L’objectif : obtenir un délai de 18 à 24 mois pour permettre une réorganisation progressive, tout en conservant un accès aux gisements d’appareils réemployables.

Cette période transitoire permettrait de préserver les emplois et d’imaginer des alternatives compatibles avec les missions sociales d’Envie.

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