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Transat Jacques Vabre. Début de course mouvementé pour Fabrice Amedeo et Giancarlo Pedote

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Fabrice Amedeo skipper IMOCA Newrest-Brioche Pasquier and co-skipper Giancarlo Pedote training before Transat Jacques Vabre 2017, on September 1, 2017. Photo © Jean-Marie LIOT-www.jmliot.com

Cinq jours de mer déjà dans cette Transat Jacques Vabre et le moins que l’on puisse dire c’est que le duo Fabrice Amedeo – Giancarlo Pedote n’a pas été épargné. Après une entame dans des conditions musclées et un retard concédé sur la concurrence en sortie de Manche, le duo Newrest – Brioche Pasquier a du dire adieu à son grand spinnaker mercredi au petit matin, suite à la déchirure de la voile en son milieu. La nuit dernière, c’est un grain occasionnant un départ à l’abattée qui est venu leur donner des sueurs froides, le tout à quelques centaines de mètres d’un cargo en route de collision. Un début de course dans le dur qui n’entame en rien le moral des troupes !

Les adieux au spi…

Avant le départ du tour du monde en solitaire, il y a un an, le bizuth Fabrice Amedeo avait bien retenu l’avertissement du Professeur Desjoyeaux : « Le Vendée Globe c’est une emmerde par jour ! ». Si la mise en garde était on ne peut plus claire, le skipper de Newrest – Brioche Pasquier ne pensait pas forcément la voir appliquer à l’échelle de la Transat Jacques Vabre. Et pourtant… Partis du Havre dimanche dernier, le skipper-journaliste et son comparse Giancarlo Pedote ont, ces derniers jours, pu constater qu’elle était également d’actualité sur la route du Brésil. Ainsi, après un début de parcours dans un flux soutenu, les marins ont-ils déchiré leur grand spinnaker au large du Cap Finisterre mercredi matin, accusant du même coup un handicap avec lequel il leur faudra composer dans la descente vers Salvador de Bahia.

Le grain de la peur

La nuit dernière, dans des conditions rapides et avec une garde robe étudiée pour les circonstances, Newrest – Brioche Pasquier a vu sa belle moyenne subir un coup de frein qui aurait pu lui coûter très cher, occasionnant une grosse frayeur à bord comme le racontait ce matin Fabrice Amedeo : « En milieu de nuit, alors que nous naviguions à une moyenne de 17 nœuds, sous petit gennaker et avec deux ris dans la grand voile, nous sommes partis à l’abattée sous un grain monté à 38 nœuds. Nous nous sommes retrouvés avec le bateau à l’envers, le gennaker à contre, les voiles dans l’eau. Une fois le bateau redressé, nous nous sommes rendus compte que nous étions à une centaine de mètres d’un cargo, en route de collision… Autant dire que nous avons eu chaud et que nous nous sommes fait une belle frayeur ! La bonne nouvelle, c’est que nous ne déplorons aucune casse à bord malgré cet incident qui nous a fait perdre une bonne heure ».

Week-end mou et lent

Quittes pour un bon avertissement, les marins ont repris leur rythme avec vigilance et la sensation d’avoir eu un peu de chance. Bénéficiant de conditions plutôt rapides, ils poursuivent leur descente vers les Canaries qu’ils devaient atteindre ce vendredi soir. Pour la suite du programme, le scénario semble se dessiner malgré quelques hésitations : « Ce n’est pas encore très clair, confirmait Fabrice, mais ça s’annonce mou et lent pour le week-end ! ». Un déroulé confirmé par Giancarlo Pedote qui entrevoyait toutefois quelques perspectives plutôt réjouissantes pour les prochaines heures : « Si nous avons de la chance, nous devrions pouvoir prendre notre première douche demain ! La vie à bord se passe très bien. Nous mangeons peu mais nous arrivons quand même à nous alimenter correctement. Nous avons gardé les meilleurs plats pour la suite. Nous en profiterons peut-être ce week-end ! Nous rigolons bien ensemble, le moral est bon et ça, c’est essentiel ! ».

On l’aura compris, malgré les embûches, les frayeurs et les soucis techniques, la cohabitation franco-italienne se passe pour le mieux à bord de Newrest – Brioche Pasquier. Les deux marins restant bien décidés à tirer le meilleur parti de leur monture et des opportunités qui se présenteront à eux d’ici au Brésil.

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