Une allocution sous le signe de la responsabilité : Florence Dabin et Grégory Blanc prennent la parole

Dans une atmosphère marquée par l’incertitude politique et budgétaire, Florence Dabin, présidente du Département de Maine-et-Loire, a ouvert la session départementale du 12 décembre 2024 par un discours empreint de lucidité et de détermination. Revenant sur les défis actuels, elle a appelé à une action collective et responsable pour préserver l’avenir du territoire et protéger les générations futures. Pour l’opposition son chef de file Grégory Blanc, intervenant pour compléter cette allocution, a également souligné l’urgence de trouver des compromis pour stabiliser les collectivités locales et relancer le dialogue institutionnel.

« Gouverner, c’est faire face aux défis »

Dans son propos liminaire, Florence Dabin a rappelé l’essence même de la responsabilité politique : “La véritable responsabilité consiste à voir les choses comme elles sont, non comme on voudrait qu’elles soient”, citant le Général de Gaulle. Cette philosophie a guidé l’organisation du 93ème Congrès des départements de France, qui s’est tenu à Angers en novembre dernier.

Cet événement a rassemblé 1 413 congressistes et 83 présidents de département, offrant un espace d’échanges essentiels à l’approche du Projet de Loi de Finances. “Ces assises furent celles des solutions”, a-t-elle affirmé, saluant les efforts conjugués des volontaires, des élus, et des partenaires économiques et institutionnels.

Le bilan financier de ces assises a été également souligné : un reste à charge de 187 704 €, bien en deçà des prévisions initiales de 300 000 €, grâce à une gestion rigoureuse et à l’implication des acteurs locaux. Cet événement a offert une vitrine exceptionnelle à l’Anjou, renforçant son attractivité et son rayonnement national.

L’hommage aux forces vives du territoire

Florence Dabin a également rendu hommage aux agents et aux élus mobilisés dans le cadre de ces assises, ainsi qu’à ceux qui, au quotidien, incarnent les valeurs de la collectivité. Elle a salué les initiatives solidaires, comme la participation au Téléthon, et les efforts déployés pour prévenir le harcèlement scolaire et protéger l’enfance. Ces actions illustrent l’ambition transversale du département : conjuguer éducation, protection et solidarité territoriale.

Dans un moment empreint d’émotion, elle a honoré la mémoire d’agents disparus et rappelé la détermination du département à soutenir ses forces vives, qu’il s’agisse des sapeurs-pompiers ou des acteurs éducatifs.

Grégory Blanc : « Construire par le compromis »

Prenant la parole à la suite de Florence Dabin, Grégory Blanc a mis en lumière les conséquences de l’instabilité gouvernementale actuelle. Revenant sur la chute du gouvernement Barnier et le rejet de sa politique budgétaire, il a pointé du doigt les dérives d’une posture rigide et déconnectée des réalités locales. « Les passages en force doivent cesser ! », a-t-il martelé, insistant sur la nécessité d’une trajectoire budgétaire à la fois pragmatique et solidaire.

Il a plaidé pour un dialogue renforcé entre l’État et les territoires, appelant à éviter les chocs brutaux au profit de solutions pluriannuelles et structurelles. « L’Europe attend de nous des réductions de déficit, mais cela ne doit pas se faire au détriment de notre cohésion sociale et économique. »

Vers une gestion responsable et partagée

Florence Dabin et Grégory Blanc ont conclu leurs interventions en réaffirmant leur volonté d’agir collectivement pour maintenir l’équilibre fragile des politiques publiques. « Le département est un facteur d’apaisement, il doit rester un amortisseur dans la crise », a déclaré Florence Dabin, tandis que Grégory Blanc insistait sur l’urgence d’une stabilité institutionnelle pour faire face aux turbulences à venir.

Ce double discours résume un appel clair à la responsabilité collective et au dialogue, dans un contexte national où chaque décision pèse lourdement sur les équilibres territoriaux et sociaux. Leur vision commune : avancer avec pragmatisme et solidarité, en préservant l’essence même du service public local.