Economie

Voeux. Le Medef d’Anjou est « confiant » pour l’année 2018

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Crédit Thomas Baritaud – Bernard Schaupp, président du Medef Anjou.

Le Mouvement des entreprises de France (MEDEF) Anjou a célébré ce soir sa cérémonie des voeux pour l’année 2018. L’occasion pour Bernard Schaupp, président de l’organisation patronale en Anjou, de revenir sur une année 2017 mouvementée. 

La timide reprise de l’économie est accueillie à bras ouverts pour les dirigeants angevins. Avec + 1,9 % de croissance économique en 2017, la situation semble se stabiliser pour la première fois depuis la crise économique de 2008 qui a frappé de plein fouet. « Même si les secteurs du bâtiment ou du commerce subissent encore leurs effets », avoue le président du Medef Anjou.

Malgré le fait que la situation économique et le climat général international s’améliorent, « il y a un retard concernant la création d’entreprises dans le Maine-et-Loire qui est en baisse par rapport aux autres départements (- 3,5 % par rapport à 2016) », ajoute le président du Medef Anjou.

« Le gouvernement fait enfin les réformes qu’on attendait »

L’organisation patronale est satisfaite des mesures entreprises par le nouveau président, « le gouvernement fait enfin les réformes qu’on attendait depuis longtemps ». Notamment avec la loi travail, la flat taxe (investir dans les entreprises pour encourager la reprise de l’économie), le taux d’impôt sur les sociétés qui sera amené à 25 %.

Pour eux, Emmanuel Macron « a bouleversé le paysage politique. Mais il a aussi une vision économique différente de ses prédécesseurs. On a le sentiment d’être pris en considération. D’ailleurs, le gouvernement avait annoncé ce qu’il allait faire et il la fait. », se réjouit Bernard Schaupp.

Le « défi du dialogue social »

Même si l’organisation des patrons de France avait des réticences quand l’État a remis sur le couvert concernant le débat du dialogue social, elle en a profité pour « battre en brèche » ce sujet tabou. « On entend souvent dire qu’il n’y a pas assez de dialogue social en France. Cependant, son coût est estimé à 800 euros par an et par salarié en France. Il est de 130 euros en Allemagne et de 90 euros aux États-Unis », détaille Bernard Schaupp.

La fusion des instances représentatives du personnel a permis aux sociétés « de remporter du temps sans que les salariés perdent leurs droits ». Ainsi, elles ont pu gagner en « agilité et en souplesse ».

L’économie française sauvée ? 

Même si les affaires « ne sont pas aussi bien portées depuis près de 20 ans », la « création d’emplois est au plus bas et le chômage baisse trop lentement », alarme le président du Medef Anjou. Ce dernier constate qu’il y a une inadéquation entre les offres des entreprises et les compétences des demandeurs d’emplois. De facto, il y a donc « 300 000 emplois qui sont non pourvus en France (200 000 selon Pôle-emploi). »

Le péril de la dette plane également au-dessus du pays. « Au deuxième trimestre de 2017, elle a dépassé 90 % du Produit intérieur brut (PIB). Elle représente plus de 70 milliards chaque année et l’État va emprunter plus de 200 milliards d’euros cette année », avertit Bernard Schaupp. De plus, il ne faut pas oublier que « la France et l’Espagne sont sous le coup d’une procédure de déficit excessif par Bruxelles. »

« 2018, la meilleure année depuis 2008 »

Il y a un regain de « confiance chez les chefs d’entreprises ». Et la « confiance est le moteur de la croissance », explique le président du Medef Anjou. Selon un sondage, 56 % chefs d’entreprises se disent confiants sur l’avenir de la France, tandis que 59 % sont sereins par rapport à leurs activités. « C’est 28 points de plus qu’auparavant », assure Bernard Schaupp.

Le climat d’affaires se révèle être « bon ». « 2017 s’est mieux passée que prévu. Ce qui place cette année sous de bons auspices », espère le président du Medef Anjou. « Selon les économistes français, 2018 sera la meilleure année depuis 2008 ».

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