Citoyenneté

433 jeunes migrants reconnus mineurs en Maine-et-Loire

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Crédit AM. un protocole signé par le Président de Conseil Départemental, le Préfet de Maine-et-Loire, le Procureur de la République près le TGI d’Angers et le Directeur académique des services de l’Education nationale.

Jeudi 3 mai a été marqué par la signature du protocole relatif à la prise en charge des mineurs non accompagnés étrangers, l’occasion de dresser un état des lieux de l’accueil des mineurs non accompagnés dans le département.

En 2017, 670 jeunes migrants, originaires de 29 pays différents, sont arrivés en Maine-et-Loire, 433 reconnus mineurs, sont actuellement hébergés par le Département, soit 22 % du nombre d’enfants confiés à la collectivité. En cinq ans, le nombre de mineurs non accompagnés a augmenté de 550 %.

En quoi consiste ce protocole ?

« Un protocole unique dans le département, pour laquelle nous éprouvons de la fierté » déclare Bernard Gonzalez, Prefet de Maine-et-Loire.
Ce protocole permettra de mieux coordonner l’action de la collectivité et des services de l’Etat, il définit les responsabilités de l’ensemble des acteurs qui interviennent dans le domaine de la protection des mineurs, de l’hébergement, de l’accès à la santé, à la scolarité, à la formation professionnelle, « La prise en charge des migrants mineurs constitue un défi majeur pour le département ».

Un travail collaboratif qui a permis de définir les attributions respectives des différentes autorités, notamment dans l’évaluation de la minorité et de l’isolement, dans l’accès à la formation et à l’emploi, et dans la demande de titre de séjour à la fin de la minorité.

« Une nouvelle charge au budget du département »

« Depuis 2012, ce phénomène prend de l’ampleur » explique Christian Gillet, Président du Conseil Départemental. En 2012, l’Etat avait débloqué entre 500 000 et 600 000 euros pour l’accompagnement des migrants mineurs. En 2017, il s’agit de 5 millions d’euros, pour arriver à entre 7 et 8 millions d’euros en 2018.

Des conditions d’accueil encore insuffisantes

Aujourd’hui la question de l’hébergement reste au centre des préoccupations, des jeunes migrants étant accueillis dans des foyers de logements sociaux, des foyers de jeunes travailleurs ou à l’Hotel, « 1/3 sont encore à l’Hotel » témoigne M. Gillet.

Face à ce phénomène, un appel a projet unique en France, qui pourrait libérer 500 places, dont 400 à Angers, 50 à Saumurs et 50 à Cholet a été lancé. Les jeunes migrants seraient alors pris en charge par différentes associations, un projet qui sera mis en place dès le 1er juillet prochain.

Un appel en direction des familles a aussi été lancé, et environs 70 familles ont déjà manifesté leurs intérêts, parmi elles, 17 sont déjà engagées et ont accueilli les premiers jeunes ce mois-ci.

Hélène Duros

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