Environnement

Une eau conforme à la réglementation pour 88 % des consommateurs du Maine-et-Loire, selon UFC-Que choisir

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Une eau conforme à la réglementation pour 88 % des consommateurs du département

La 4e édition de la carte interactive de l’eau du robinet montre que si la plupart des consommateurs de Maine-et-Loire reçoivent une eau conforme en tous points aux critères réglementaires, 12 % d’entre eux en revanche reçoivent une eau polluée en pesticides et matières organiques. Elle met également en lumière les carences de la réglementation en matière de pesticides et de perturbateurs endocriniens.

Au vu de ces résultats préoccupants, l’UFC-Que Choisir de Maine-et-Loire demande une interdiction des pesticides suspectés d’être des perturbateurs endocriniens. L’Association invite les consommateurs de Maine-et-Loire à vérifier gratuitement la qualité de l’eau du robinet de leur commune.

Une eau conforme à la réglementation pour 88 % des consommateurs du département

L’étude par l’UFC-Que Choisir des analyses de la qualité de l’eau du robinet de la totalité des
communes de France métropolitaine (1), sur la base des relevés des Agences Régionales de Santé,
montre que 88 % des consommateurs de Maine-et-Loire ont accès à une eau conforme à la totalité
des critères sanitaires.

Des contaminations d’origine agricole :

En revanche, de l’ordre de 63 000 consommateurs, essentiellement dans des petites communes de zones rurales, reçoivent une eau non conforme. Les pesticides constituent la première cause de non-conformité. Ils sont présents dans l’eau de 11,6 % des réseaux de distribution du département. Ils contaminent l’eau desservie à des consommateurs principalement ruraux.

Des pesticides perturbateurs endocriniens suspectés retrouvés dans 22 % des analyses
pourtant réputées conformes

A la différence des autres polluants dont on peut accepter la présence tant qu’elle est inférieure aux limites sanitaires, les perturbateurs endocriniens (p.e.) peuvent avoir de graves conséquences sur la santé à très faibles doses et devraient de ce fait être strictement interdits en application du principe de précaution. La réglementation européenne sur les pesticides empêche en théorie la vente de pesticides ayant des propriétés p.e.. Mais dans la pratique, le niveau d’exigence requis pour démontrer les effets néfastes sur le système hormonal est tellement élevé qu’il rend cette réglementation totalement inopérante, laissant sur le marché des centaines de pesticides soupçonnés d’être p.e.. Ainsi en Maine-et-Loire, dans 22 % en moyenne des analyses considérées comme conformes, notre étude révèle la présence de pesticides soupçonnés d’être p.e. à des teneurs inférieures aux limites réglementaires mais quantifiables.

L’UFC-Que Choisir de Maine-et-Loire invite donc chacun à consulter la carte interactive de l’eau du robinet qui est en accès libre http://ufcqc.link/pesticides pour vérifier la qualité de son eau potable.

De même, afin de garantir une eau véritablement indemne de pesticides et limiter l’exposition des consommateurs à ces molécules particulièrement nocives, l’Association demande aux pouvoirs publics d’assumer leurs responsabilités en faisant de la santé des consommateurs d’eau une priorité et donc d’interdire la commercialisation des pesticides suspectés d’être des perturbateurs endocriniens en application du principe de précaution.

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