Agriculture

Apiculture. Un principe de précaution en Maine-et-Loire face à l’Aethina tumida, parasite des abeilles.

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Capture Youtube – Une fois installé dans une colonie, le coléoptère est très difficile à éliminer et peut se répandre rapidement à d’autres ruchers dans les alentours.

Des oeufs du terrible coléoptère destructeur de ruches – Aethina tumida – ont été identifiés dans le Bas-Rhin, en fin de mois dernier.Un rucher du Maine-et-Loire ayant reçu un lot d’une dizaine d’oeufs de reines a été mis sous surveillance par application du principe de précaution, indique la Préfecture de Maine-et-Loire.

Le petit coléoptère des ruches (Aethina tumida) est une espèce de coléoptère parasite des colonies d’abeilles. Il est d’origine sud-africaine et appartient à la famille des Nitidulidae, du groupe des Méligèthes ; Il est expérimentalement démontré qu’il peut aussi infester des colonies de bourdons, explique Wikipédia.

Suspectés en premier lieu par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation de l’environnement et du travail (Anses) d’appartenir au coléoptère tueur de ruches, des oeufs « ont été identifiés le 28 avril 2018 par le laboratoire d’analyses vétérinaires agréé du Bas-Rhin », détaille la direction générale de l’alimentation (DGAL) dans un communiqué. Elle précise aussi que cette découverte a eu lieu dans le cadre d’un contrôle de « cagettes et d’ouvrières accompagnatrices d’un lot de 1000 reines d’abeilles importées d’Argentine, le 26 mars 2018 ».

Jusque-là, la seule zone identifiée comme contaminée en Europe concerne la région de la Calabre dans le sud de l’Italie, où le parasite est cantonné depuis 2014. Une fois installé dans une colonie, le coléoptère est très difficile à éliminer et peut se répandre rapidement à d’autres ruchers dans les alentours.

La DGAL précise également que « les reines du lot suspect ont été introduites dans des ruchers de huit exploitations apicoles » dont un siège social se trouve dans le Maine-et-Loire,

En Maine-et-Loire, les service de l’Etat joue le principe de précaution « La suspicion émise par le laboratoire départemental du Bas-Rhin n’a pas pu être ni infirmée, ni confirmée par les analyses conduites par le laboratoire national en charge de la santé des abeilles. La présence d’Aethina Tumida dans les lieux d’arrivée des premières cagettes importées d’Argentine n’est donc pas avérée. Cependant, dans le cas défavorable où il s’agirait bien d’œufs d’Aethina tumida présents dans ces lots introduits sur le territoire national, au vu du bon respect de la réglementation relative aux importations de reines d’abeilles par les apiculteurs, le risque d’établissement du petit coléoptère des ruches ayant accueilli des abeilles lot argentin dans les ruches d’accueil est considéré comme nul à quasi-nul par la DGAl. En effet, les reines font l’objet d’un ré-encagement, empêchant quasi systématiquement le transfert d’une femelle adulte d’Aetthina dans une ruche. » précise la Préfecture de Maine-et-Loire que nous avons contacté

Toutefois, pour se garantir de tout risque, la DGAl a demandé aux DDPP (Les directions départementales en charge de la protection des populations) des départements ayant accueilli de ces abeilles de mettre en œuvre une surveillance des ruches concernées. « Les directions départementales en charge de la protection des populations de ces départements mènent actuellement des enquêtes de traçabilité afin d’identifier l’ensemble des ruchers destinataires de ces reines, poursuit le communiqué. Ces ruchers sont placés sous arrêté préfectoral de mise sous surveillance jusqu’à ce que tout risque soit écarté, ce qui implique notamment une restriction des mouvements d’abeilles, de produits et de matériels apicoles, ainsi qu’un renforcement de la vigilance. »

La traçabilité stricte des importations protège la filière

Tout lot d’abeilles ou de bourdons introduit sur le territoire national, quelle qu’en soit l’origine, doit obligatoirement être accompagné d’un certificat sanitaire officiel. Il est interdit d’introduire des abeilles, des bourdons, des sous-produits apicoles non transformés, des équipements apicoles et du miel en rayon en provenance des zones infestées. Le respect de la réglementation relative aux mouvements des animaux et des produits d’origine animale assure le maintien de la protection de l’ensemble du territoire.

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