Education

Ouverture des classes de quatrième et troisième au collège Saint Augustin à Angers

Publié

le

Christian Gillet (au centre) est intervenu dans les salles de classes à l’occasion de la réouverture du collège Saint Augustin à Angers.

Ce lundi 8 juin, le collège privé St Augustin à Angers réautorisait l’accès au cours pour les classes de quatrièmes et troisièmes, quelques semaines après sa réouverture pour les cinquièmes et sixièmes. A cette occasion, Christian Gillet, président du département de Maine-et-Loire, a pu découvrir une organisation complétement modifiée pour répondre aux impératifs de la crise du Covid-19 et causant parfois quelques incompréhensions.

Petit à petit, l’ensemble des niveaux des collèges et des lycées de France reprennent partiellement les cours en présentiel, toujours dans le souci de respecter les règles sanitaires. A Angers, ces réouvertures ne font pas exception.

Le retour d’environ 70% des élèves

Aujourd’hui, le collège privé Saint-Augustin à Angers rouvrait ses portes pour ses classes de troisièmes et quatrièmes. Une décision fructueuse impliquant le retour d’environ 70% des élèves, selon un sondage qu’a fait l’établissement auprès des familles. Une réouverture suivant surtout la tendance observée lors de la reprise des sixièmes et des cinquièmes le 18 mai, où 80% des élèves étaient retournés en cours. « Ce sont des chiffres plus importants que dans les collèges publics » estime Christian Gillet, président du département et en visite cet après-midi.

L’obligation de tout repenser

Pourtant, avec plus de 850 élèves et 7 classes par niveaux, le collège a dû s’adapter aux différentes mesures sanitaires imposées par le gouvernement. Ainsi, il est impossible pour toutes les classes de venir travailler chaque jour : « Chaque niveau n’aura qu’un seul jour de cours en présentiel par semaine. Les classes de troisièmes et cinquièmes viendront soit le lundi soit le mardi, et les quatrièmes et sixièmes le jeudi ou le vendredi. » explique Benoit Laumonnier, directeur des lieux. « Les classes, quant à elles, sont toutes divisées en demi-groupe » continue-t-il. De plus, le self restera fermé obligeant chaque élève à amener son propre pique-nique.  

Des règles qui posent problème 

« Il y a quand même une incompréhension sur l’exigence de ces mesures sanitaires sur l’éducation alors que dans beaucoup de secteurs, elles sont moins strictes » s’interroge Christian Gillet. Selon lui, ces limitations sur le nombre d’élèves par classe, impactant le nombre de jours de cours en présentiel, ont un impact sur la reprise économique du pays « beaucoup de parents ne peuvent pas reprendre complétement leur travail car ils sont obligés de continuer de garder leur enfant. »

Un impact économique auquel viendrait s’ajouter un impact psychologique chez certains professeurs, notamment en raison du stress : « Il y a plusieurs chefs d’établissement en arrêt de travail à cause de la fatigue. Nous avons même un cas de burn-out » s’inquiète Philippe Trillot, directeur de la Direction diocésaine de l’enseignement catholique du département.

Un fonctionnement complétement modifié 

A cause du peu de jours en classe, les élèves fonctionnent à travers un système de « classe inversée » raconte une professeure de français, « les sujets sont donnés à la maison puis sont travaillés en cours ». Contrairement à d’habitude, les cours « physiques » dépendent donc de l’avancée du travail à distance.

En ce qui concerne les matières, elles seront toutes enseignées en présentiel. Bien qu’au départ, seuls les cours concernant les matières dites « principales » avaient lieu, le collège a décidé d’élargir cette possibilité à tous les enseignements pratiqués.

Enfin, et exceptionnellement cette année, les troisièmes de tous les établissements français passeront leur brevet grâce au contrôle continu.

Ce confinement a donc eu de gros impacts sur cette fin d’année scolaire 2020, mais pourrait également en causer d’autres plus inattendus lors des prochaines années, notamment pour les établissements privés : « Dans certains quartiers d’Ile-de-France, des établissements reçoivent des appels de familles ne pouvant plus réinscrire leurs enfants pour des raisons financières. A terme, cette situation pourrait arriver dans le Maine-et-Loire » conclut Philippe Trillot.

Les + vus

Quitter la version mobile