Charente-Maritime

Manifestations anti-bassines : des associations dénoncent un usage illégal de la force

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Manifestations anti-bassines : des associations dénoncent un usage illégal de la force
Dans un rapport rendu public mardi 24 juin 2025, la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), appuyée par plusieurs observatoires des libertés, met en cause l’attitude des forces de l’ordre lors des mobilisations contre les mégabassines à l’été 2024. Entre le 16 et le 21 juillet, des milliers de manifestants s’étaient rassemblés dans la Vienne et à La Rochelle, malgré l’interdiction préfectorale. Le rapport dénonce une stratégie policière jugée « punitive » et non conforme aux principes fondamentaux.


Des manifestations interdites, mais très suivies
Les 19 et 20 juillet 2024, les collectifs Les Soulèvements de la Terre et Bassines Non Merci avaient lancé des appels à la mobilisation dans la Vienne et en Charente-Maritime pour dénoncer l’installation de mégabassines, ces réserves d’eau agricoles accusées d’aggraver la crise hydrique. Malgré l’interdiction des rassemblements, plusieurs milliers de personnes ont participé aux actions sur le terrain.

La LDH dénonce une stratégie de « dissuasion massive »
Dans son rapport de 120 pages, la Ligue des Droits de l’Homme évoque un recours excessif à la force par les forces de l’ordre. Elle pointe notamment une quasi-absence de sommations avant les charges, des grenades utilisées dans des zones habitées, une « nasse » de plusieurs heures sous forte chaleur, ou encore l’usage massif de gaz lacrymogènes ayant provoqué des suffocations parmi les manifestants.
Selon Ouest France, ces interventions policières ne relevaient pas d’une simple réponse aux troubles, mais d’une logique « d’intimidation collective », contraire au cadre légal de maintien de l’ordre.

Une atteinte aux droits fondamentaux
Les auteurs du rapport estiment que cette répression s’est imposée comme une « stratégie première », en rupture avec les principes de proportionnalité et de nécessité prévus par le droit. Ils appellent à un débat public sur l’usage de la force dans les mobilisations environnementales et demandent un encadrement plus strict des pratiques policières.

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