Economie

Un conseil municipal centré sur la crise du Covid-19 à Angers

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Christophe Béchu dévoilera le bilan financier de la crise du coronavirus lors du conseil municipal de ce lundi 29 juin.

Ce lundi 29 juin à 18h aura lieu le deuxième conseil municipal de la ville d’Angers depuis la fin du confinement. Lors de la présentation des axes de ce conseil, Christophe Béchu, maire d’Angers, a annoncé les effets de la crise sanitaire sur le budget de la ville.

Avec deux mois de confinement et de multiples secteurs d’activités fermés, il était certain que le bilan financier de la crise du coronavirus allait être lourd, tant pour les entreprises que pour les municipalités. La ville d’Angers n’y a pas fait exception, même si « elle a la chance d’être en bonne santé financière, ce qui permet d’amortir la chute » témoigne Christophe Béchu.

Ce lundi 29 juin à 18h se tiendra donc le conseil municipal dans le parking de l’hôtel de ville, avec logiquement, une grosse partie sur les conséquences et décisions financières de la ville pour les mois à venir.

Un bilan de 2019 positif

Avant toute chose, le compte administratif de 2019 sera adopté, pratique répétée tous les ans avant le 30 juin. « En temps normal, il aurait dû occuper la majeure partie du conseil, d’autant plus que c’est la dernière année du mandat » développe le maire. Avec une hausse de 5% des recettes, une baisse de 0,6% des dépenses, une augmentation de la dette contenue et un retard des années précédentes rattrapé, « ce compte administratif est excellent et heureusement, car une partie de ces résultats vont nous servir dès cette année pour pallier la complexité de la crise » assure-t-il. L’année 2019 fut aussi une année record en termes d’investissements, où 90 millions d’euros ont servi pour créer, modifier et améliorer différents secteurs de la ville.

21 points sur le Covid-19 lors du conseil municipal

Pourtant, au vu de la situation actuelle, c’est bien le Covid-19 qui retiendra le plus l’attention lors de ce conseil municipal. Ce lundi, les 17 adjoints au maire présenteront, tour à tour, l’impact financier de la crise dans leur domaine pour ensuite voter le budget supplémentaire. En tout, la ville a perdu 5,5 millions d’euros de recette et 500 000 € de dépenses, soit un coût total de fonctionnement de 6 millions d’euros. Du côté de l’investissement, la dissolution de l’EPARC a permis d’absorber les chocs, et de réduire fortement la facture. Ce soir, Christophe Béchu expliquera donc plus en détail les raisons précises de ces chiffres, et reviendra sur quatre décisions importantes de la ville.

Ainsi, Angers a décidé de geler les tarifs des services publics à hauteur de 200 000 €, et de créer un fonds d’urgence pour la culture (environ 300 000 € répartis pour les événements estivaux et les festivals). Un soutien aux commerces de 520 000 € comprenant notamment l’exonération des terrasses temporaires, la gratuité de la redevance ou encore l’abattement de 20% de la taxe locale sur la publicité extérieure est également prévu. Enfin, la mairie a décidé de maintenir ses subventions votées en début d’année (culture, sport, vie associative…)

Le maintien d’engagements pré-confinement

« Le reste, c’est quatre engagements de campagne pris en mars et que nous mettons en œuvre dès maintenant » continue Christophe Béchu. En effet, la municipalité augmente par exemple le quotient d’éligibilité aux aides sociales du CCAS de 450 à 500 euros. En partenariat avec la Fé2a, l’une des plus grandes fédérations étudiantes de la ville, elle accompagnera le projet de mise en place d’une épicerie sociale et solidaire à destination des étudiants en difficulté. Comme Nicolas Dufetel, adjoint à la culture et au patrimoine l’avait indiqué il y a quelques semaines, les musées seront gratuits tous les jours de 17h à 18h. « Cette mesure vise à développer la fréquentation des sites et à fidéliser les visiteurs grâce à un rapport plus habituel et plus fréquent aux musées. C’est aussi un moyen d’amener de la vie dans la ville, et pourquoi pas, inviter les habitants à faire marcher les restaurants et bars après leur visite » explique le maire. En ce qui concerne l’animation, la ville va développer une nouvelle offre d’animations socio-sportives, avec la création d’un « food-truck » prêtant du matériel.

Même si le bilan de la crise n’est pas tant catastrophique pour la ville d’Angers, Angers Loire Métropole devrait connaitre, quant à elle, des résultats bien plus flagrants. Par exemple, la baisse de la fréquentation des transports en commun est estimée de 10 à 15 millions d’euros.

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