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La maternité d’Angers mise en cause par des parents après la mort de leur bébé à la naissance

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Crédit : Angers Info

La juge des référés du tribunal administratif de Nantes a missionné ce vendredi 11 juillet 2025 un médecin spécialisé pour faire la lumière sur les conditions du décès d’un nourrisson à la maternité d’Angers (Maine-et-Loire) le 21 février 2024.

Emilie XXX était « enceinte de 40 semaines » lorsqu’elle s’était présentée la veille aux urgences obstétricales du CHU d’Angers « en raison d’un début spontané du travail d’accouchement », relate la juge des référés du tribunal administratif de Nantes dans une ordonnance en date du 11 juillet 2025 qui vient d’être rendue publique.

Mais des « anomalies du rythme cardio-fœtal avec une tachycardie fœtale, des ralentissements variables et une perte des oscillations suivies d’une bradycardie » avaient inquiété les médecins. Une césarienne avait donc été « réalisée en urgence pour la naissance » du petit Enzo. Le bébé était toutefois « né en état de mort apparente avec une absence de pouls » au cours de la nuit, et une « tentative de réanimation » par les pédiatres « pendant vingt minutes » n’y avait rien changé.

La mère et le père, Nicolas XXX et Emilie XXX, deux Angevins aujourd’hui âgés de 23 et 29 ans, avaient saisi le 26 novembre 2024 le tribunal administratif de Nantes par le biais de leur avocat, Me Bertrand Salquain, pour solliciter une expertise.

La juge des référés du tribunal administratif de Nantes a estimé que « la mesure (…) demandée » par les requérants entrait bien dans « le champ d’application » du code de justice administrative. Elle a mandaté le chef de service du Pôle femme-enfant de l’hôpital Louis-Pasteur, au Coudray (Eure-et-Loir).

Le Dr Cyrille Faraguet a donc été missionné pour examiner l’état de santé de la mère, les conditions de sa prise en charge par le CHU d’Angers et les complications intervenues lors de l’accouchement. Il devra se positionner sur une éventuelle responsabilité de l’hôpital et sur les préjudices subis par l’enfant de son vivant et par ses parents. Son rapport est attendu d’ici au 31 mars 2026./ED et GF

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