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Manche : un Australien retrouve le lieu du crash de l’avion de son grand-oncle, 81 ans après le Débarquement

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Le 15 août 2025, Jeffrey, un Australien lié par mariage à une famille française, s’est rendu à Brucheville, près de Carentan-les-Marais (Manche), pour se recueillir sur le lieu où l’avion de son grand-oncle s’est écrasé lors du Débarquement du 6 juin 1944. Ce bombardier Lancaster de la Royal Australian Air Force avait disparu depuis plus de huit décennies, laissant sa famille sans réponse.

Un mystère familial enfin élucidé

Le lieutenant Ronald John Conlay, âgé de 28 ans, faisait partie de l’équipage de l’appareil disparu. Pendant des années, sa famille en Australie avait cherché à savoir ce qu’il était advenu de lui, sans succès, les autorités britanniques et australiennes n’ayant pu fournir d’explications.

C’est grâce à la belle-famille française de Jeffrey que le lien a pu être rétabli. Son oncle par alliance, passionné d’histoire, a remonté la piste des archives jusqu’à retrouver le témoignage d’un entrepreneur local, Christophe Beaussire, qui avait participé en 2012 à l’extraction de l’épave avec l’aide d’un historien britannique. Les fouilles avaient permis de retrouver des éléments lourds de l’avion, dont les moteurs et le train d’atterrissage, enfouis à près de dix mètres de profondeur.

Des zones d’ombre qui persistent

Si l’épave a été partiellement identifiée, de nombreuses questions demeurent. Les corps des soldats présents dans l’avion n’ont jamais été retrouvés et nul ne sait où les restes du bombardier ont été transportés après leur mise au jour. Pour les proches, cette découverte constitue néanmoins une étape importante dans un long travail de mémoire et de deuil.

Un hommage transgénérationnel

Jeffrey, venu spécialement d’Australie, a marqué ce moment par un geste symbolique en mémoire de son grand-oncle et de l’équipage. Pour lui, il s’agit avant tout d’un acte de transmission, permettant de faire vivre la mémoire de ceux qui ont participé au Débarquement, même plus de 80 ans après.

Cet épisode illustre le rôle essentiel de la recherche historique locale, mais aussi la difficulté, encore aujourd’hui, de reconstituer certains chapitres de la Seconde Guerre mondiale.

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