Charente-Maritime

Nucléaire : bilan contrasté pour Civaux et le Blayais selon l’ASNR

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L’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) a rendu son bilan 2024 pour les centrales du Sud-Ouest. Dans le périmètre couvrant la Vienne, la Charente et la Charente-Maritime, deux sites se distinguent : Civaux et le Blayais.

Civaux, un site performant

La centrale de Civaux (Vienne), dotée de deux réacteurs de 1.450 MWe, est saluée pour ses performances. La conduite des installations et la gestion des arrêts de réacteurs se sont nettement améliorées en 2024, notamment grâce à une organisation renforcée de la sûreté. La radioprotection progresse également, en particulier lors des phases d’arrêt. Toutefois, des points de vigilance subsistent : une culture de sécurité encore inégale chez certains intervenants et une maîtrise imparfaite des effluents liquides.

Blayais : des difficultés persistantes

La centrale du Blayais (Gironde), proche de la Charente et de la Charente-Maritime, reste en retrait. Pour la troisième année consécutive, ses performances en matière de sûreté nucléaire sont jugées insuffisantes. L’ASNR note des faiblesses dans la conduite des réacteurs, la préparation des interventions et la surveillance des travaux. Des rejets environnementaux non maîtrisés et des incertitudes sur le confinement viennent alourdir ce constat. Une inspection renforcée en juin 2025 a toutefois mis en avant une volonté de redressement et un engagement accru du management.

Un bilan mitigé pour le territoire

En 2024, les inspections menées sur ces sites révèlent des situations contrastées : Civaux est considéré comme un « bon élève », alors que le Blayais doit encore redresser ses pratiques. L’ASNR rappelle que la sûreté nucléaire repose sur la rigueur quotidienne et la maîtrise technique, essentielles pour garantir la sécurité des populations et de l’environnement.

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