Culture

Une semaine commémorative pour le centenaire de l’arrivée des Américains en Anjou

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Crédit Musée du Génie d’Angers – Des militaires Américains en 1917.

100 ans après l’arrivée des Américains à Angers et ses alentours, l’institut Mongazon, la municipalité d’Angers et l’école du Génie d’Angers organisent en grande pompe un centenaire digne de ce nom du 18 au 22 septembre. Concert, exposition, prise d’armes et inauguration seront au rendez-vous. 

Les troupes américaines avaient débarqué en 1917 dans le port de Saint-Nazaire. Avant de rejoindre le front, la plupart des Américains s’étaient arrêtés dans la région le temps de quelques semaines afin de se préparer ou de panser leurs blessures. De 1917 à 1919, c’est 75 000 soldats qui ont été présents dans la Ville d’Angers.

À Angers, les unités ont séjourné à l’hôpital de Mongazon, la caserne Desjardins et à la caserne Verneau. Les troupes américaines ont été également présentes à Saumur, notamment à l’école de cavalerie étant à l’époque un centre de formation d’officiers artilleurs. Étant donné leur nombre important et la situation critique sur le front, il y avait des tensions avec les locaux, les autorités et les militaires étrangers.

Une délégation américaine d’une trentaine de soldats du 15e bataillon du génie – premier régiment a avoir été engagé en 1917 – basé en Allemagne à Graffenwöhr, sera présente à Angers durant les évènements de la commémoration. Le chef du génie américain en Europe, le colonel Volkman, sera aussi présent avec le général Parmentier, commandant de l’école du génie, lors des manifestations officielles. Cette volonté d’organiser un tel évènement s’inscrit : « dans la dynamique de valorisation de notre coopération
bilatérale », justifie l’école du génie.

Rendre hommage aux soldats Américains

Depuis aujourd’hui jusqu’au 21 septembre, le musée du génie avec la municipalité présente l’exposition « 1917, les Américains en Anjou » tous les jours de 13 h 30 à 18 heures, dans les salons Curnonsky, place Maurice Saillant à Angers. Elle montrera : « les conditions de vie des Français et des Américains durant cette période, mais aussi la rencontre de deux populations aux cultures et aux intérêts différents », précise le génie d’Angers. De nombreux objets vous attendent. La collection a été enrichie et prêtée notamment par le musée du génie américain de fort Leonardwood, les archives départementales et par des collectionneurs passionnés. « À titre d’exemple, les visiteurs pourront voir un side-car Indiana de 1917 dont il ne reste que quatre exemplaires dans le monde ! », promet l’école du génie.

Une plaque commémorative sera dévoilée le 21 septembre, à 10 heures, à l’institut Mongazon. Une manière de rendre hommage aux milliers de soldats Américains passés dans notre région. D’autant plus qu’aucun monument aux morts n’a été érigé en leur honneur en Anjou. Pourquoi choisir l’institut ? Car l’institut était un hôpital de fortune durant la guerre de 1914-1918. Petite anecdote : la plupart du personnel qui le composait venait du Mercy Hospital de Pittsburgh. Étant donné que les Américains refusaient de se faire soigner dans les hôpitaux français. L’institut pouvait accueillir 500 personnes au début, mais sa capacité augmentera jusqu’à 5000 lits à l’armistice. Durant toute la Première Guerre mondiale, Mongazon a reçu plus de 19 000 blessés. L’hôpital fermera ses portes en janvier 1919.

Pour clôturer la semaine commémorative, une prise d’armes franco-américaine aura lieu le même jour à 11 heures, place Leclerc. À cette occasion, la délégation américaine sera aux côtés d’un détachement du 6e régiment du génie et des cadres de l’école du génie.  En fin de cérémonie, après la lecture de l’ordre du jour du général Parmentier et les honneurs rendus aux drapeaux des deux nations, un saut en parachute sera effectué dans le ciel angevin.

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