Transport

Opération « Motard d’un jour » à Angers : montrer la dangerosité des routes pour les motos

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Crédit Thomas Baritaud – Cette double glissière évite l’effet « guillotine » redouté par les motards.

La fédération française des motards en colère (FFMC) a organisé une action de sensibilisation aujourd’hui pour les représentants du département. L’objectif de « Motard d’un jour » était de montrer au département la dangerosité et la vétusté de son réseau routier.  

Ils étaient arrivés en force cet après-midi, une dizaine de membres de la FFMC ont ramené leurs engins devant l’hôtel du département. Certains d’entre eux ont même pris des RTTs pour venir. Car ils ne sont pas venus pour rien aujourd’hui : « Depuis un an, on s’efforce de trouver des élus de Maine-et-Loire pour les prendre en tant que passagers sur nos bécanes. On veut les sensibiliser à la conduite sur les deux roues motorisées et aux dangers que nous faisons face chaque jour », détaille Stéphane Gallard, coordinateur de la fédération.

Les plaques d’égout, les plaques téléphoniques, les dos d’âne, les gravillons, les glissières de sécurité et les routes cabossées sont les problèmes récurrents rencontrés par les possesseurs de deux roues motorisés. Et ces éléments ne sont pas étrangers au bilan meurtrier sur les routes : « Depuis cinq ans, 25 motards sont décédés sur le département. Dix dans des virages, sept dans les carrefours à cause de stops grillés ou coulés. Parmi ces 25 victimes, dix sont morts suite aux « guillotines » – glissières de sécurité -. On demande qu’elles soient enlevées ou que les autorités rajoutent une glissière pour les motards. On oublie souvent que pour un mort, il y a aussi neuf autres qui finissent dans des fauteuils roulants », explique le coordinateur de la FFMC durant la réunion devant les salariés du département s’occupant du réseau routier.

Après les paroles, l’action ! Les représentants du département sont montés derrière les motards pour un trajet de 25 kilomètres autour de la ville d’Angers. Un parcours soigneusement choisit pour montrer les faiblesses des routes du département et de la municipalité. À l’arrière de la bécane de Christian Broutin, adhérent au FFMC, nous avons remarqué tout le long du trajet le délabrement des voies – marquages aux sols effacés, plaques d’égout glissantes sur le milieu de la route, chaussées déformées et rustinées -. Le traitement des routes par la technique du pontage – traitement pour les fissures des routes – « accentue la glisse sur les routes », expliquent les motards.

Cependant le problème et la solution sont déjà trouvés : « c’est l’argent », explique Olivier, salarié travaillant pour le département. Mais il y a aussi des soucis concernant l’appartenance des routes ; « Beaucoup d’équipements composent le réseau routier. Car certaines voies possèdent des plaques d’égout appartenant aux villes, mais les plaques téléphoniques sont à France télécom par exemple », constate Olivier. Malgré tout, le maillage territorial du département des routes est constitué de cinq agences technique départementale – Baugé, Lion-d’Angers, Beaupréau, Doué-la-Fontaine et l’unité des voies d’Angers -. Certaines des agences, laisseraient volontairement des gravillons sur la chaussée. Dans l’objectif d’éviter tout confort sur les routes, car il stimule le goût de la vitesse paraît-il.

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