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Qui est Guillaume, le nouveau grand-duc du Luxembourg qui a étudié à Angers ?
Ce vendredi 3 octobre, le Luxembourg a tourné une nouvelle page de son histoire. À 43 ans, Guillaume de Nassau est devenu officiellement grand-duc en prêtant serment devant la Chambre des députés, succédant à son père Henri qui régnait depuis vingt-cinq ans. Une transition marquée par des cérémonies empreintes d’émotion et des festivités prévues tout le week-end, baptisées « Trounwiessel » – le changement au trône.
Un souverain ancré dans son époque
Septième représentant de la dynastie Nassau-Weilbourg, Guillaume incarne la nouvelle génération à la tête du Grand-Duché. S’il ne bouleversera pas le rôle essentiellement représentatif de la monarchie parlementaire luxembourgeoise, il pourrait néanmoins incarner un style plus accessible et chaleureux, marqué par ses racines familiales et son parcours personnel.
Aîné d’une fratrie de cinq, il est le fils d’Henri de Nassau et de Maria Teresa Mestre, née à La Havane. De cette mère cubaine, certains observateurs estiment qu’il hérite d’une « approche plus latine », plus ouverte au contact avec la population.
Étudiant à Angers
Après une formation cosmopolite – scolarité au Luxembourg, passage en Suisse et à l’académie royale militaire de Sandhurst en Grande-Bretagne – Guillaume s’est tourné vers la France pour compléter son cursus universitaire. Il a ainsi obtenu une double licence en lettres et sciences politiques à l’IRCOM d’Angers, une étape marquante dans son parcours académique. C’est là qu’il a affiné son ouverture internationale, consolidé sa maîtrise du français et enrichi sa réflexion sur le rôle des institutions.
Un prince, un père, un mari
Depuis 2012, Guillaume partage sa vie avec la comtesse Stéphanie de Lannoy, membre de l’aristocratie belge, passionnée d’art et de littérature. Le couple, très apprécié au Luxembourg, a deux jeunes fils : Charles, 5 ans, et François, 2 ans.
Le nouveau grand-duc se veut proche de son peuple. Avec sa famille, il entend cultiver une image de modernité douce, ancrée dans la tradition mais attentive aux enjeux d’une société en mutation.
Le symbole de la stabilité
Au Luxembourg, la fonction grand-ducale reste avant tout symbolique : le monarque incarne « l’indépendance et la stabilité de l’État », rappelle le Premier ministre Luc Frieden. Guillaume, avec sa jeunesse et son parcours européen, représente « du changement dans la continuité ».
Les célébrations se poursuivent jusqu’à dimanche, ponctuées d’un dîner de gala auquel participent notamment Emmanuel Macron et Frank-Walter Steinmeier. Une manière de souligner que ce petit pays de 670 000 habitants, au cœur de l’Europe, joue un rôle diplomatique bien plus grand que sa taille.
Et désormais, c’est un ancien étudiant d’Angers qui en porte la couronne.