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Pour le premier marché du confinement, à Angers, les commerçants non-sédentaires ont pu déballer

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Premier marché sur la place Leclerc depuis le reconfinement. Crédit : Jimmy Joubert / Angers Info

Contrairement au premier confinement vécu en mars, les marchés ont pu prendre place à Angers, dès le début du reconfinement. Une chance pour certains commerçants.

En période de reconfinement,  ce samedi matin, l’activité principale dans le centre-ville d’Angers était le marché de la place Leclerc. Comme à son habitude, le marché attire la population mais en cette période de reconfinement, l’affluence est restée « presque identique à la semaine précédente » confient certains commerçants. Pour les commerçants alimentaires, le reconfinement n’inquiète pas vraiment « il n’y a pas vraiment de crainte car on est en plein air. A moins que la crise explose, on ne risque pas tellement d’être impacté » confie un vendeur de charcuterie, de même pour un autre maraîcher, plutôt satisfait de voir les marchés ouverts dès le début du reconfinement « c’est un soulagement car on peut travailler et surtout, ça se passe très bien avec les clients. Tout le monde respecte et fait au mieux pour mettre en place les gestes barrières. C’est vrai que l’on a une crainte de fermeture, mais si tout le monde reste raisonnable, ça devrait bien se passer ». Un sentiment partagé pour certains clients « ce n’est pas très joyeux d’être reconfiné, c’est sûr. Je suis ni pour ni contre mais on doit bien sortir pour faire nos courses. Le marché permet de les faire en plein air, de manière agréable et franchement, je préfère être ici qu’à mon travail. » Une autre cliente a également ajouté qu’elle préférait venir sur le marché « car il y a une confiance envers le producteur et les produits qu’il vend. J’ai moins de crainte d’être contaminée quand je viens chercher mes légumes ici, plutôt qu’en supermarché où tout le monde touche à tout ».

Un coup dur pour les commerçants non-alimentaires

Sur le marché de la place Leclerc, il était plus facile de trouver des clients sur les stands alimentaires plutôt que sur les stands non-alimentaires. Exceptionnellement, le préfet de Maine-et-Loire a permis une dérogation à ces stands de venir sur les marchés à cause d’un « flou » sur les commerces présents dans les marchés en plein air. Une dérogation qui n’était pas permise dans toutes les villes, comme à Laval par exemple. Pour l’un des commerçants de vêtements « l’inquiétude est bien présente. Déjà qu’avec le premier confinement, j’ai eu des problèmes économiques, je ne m’attendais pas à ce que l’on soit frappé par un deuxième confinement. Ma crainte, c’est de ne pas poursuivre mon activité, surtout quand on voit que nous sommes présents et que les gens préfèrent aller sur l’alimentaire. Ils veulent vraiment respecter le confinement, pour moi, c’est ce que je ressens en tout cas ». Un sentiment que n’ont pas Christophe et Murielle Ory « on risque d’être très impacté car il y a un risque de prolongation du confinement. Quand on voit hier et aujourd’hui, sur la route, je n’ai pas l’impression que les gens respectent le confinement. Forcément, ça donne des craintes pour notre activité. On a beau faire très attention, à ma connaissance, je n’ai pas vu de collègues touchés, mais le problème c’est que l’on dépend du taux d’occupation dans les hôpitaux. J’ai l’impression que rien a été anticipé et qu’on n’a pas réellement appris du premier confinement ». Christophe Ory se positionne clairement et aimerait que, seuls les commerces alimentaires soient ouverts « quand on voit que la grande distribution propose de la vente de vêtements alors que c’est mon gagne-pain, comme pour mes collègues, on devrait faire comme avec les libraires et ne laisser que la vente de produits alimentaires. Tout le monde sera égal comme ça ». En tout cas, les stands non-alimentaires devraient, dès lundi, stopper leurs activités sur les marchés. Un coup dur que certains commerçants comprennent, sans s’en réjouir.  

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