Orne
Le maire de Mamers alerte la ministre de la santé face à une situation jugée “très préoccupante” dans l’hôpital de la ville
Le Centre hospitalier intercommunal Alençon-Mamers traverse une période critique. En marge du déplacement de la ministre de la Santé dans la Sarthe le 10 novembre, le maire de Mamers, également président du conseil de surveillance de l’établissement, a tenu à attirer son attention sur la situation jugée alarmante du Chicam. Selon lui, l’hôpital fait face à une accumulation de difficultés qui menace son fonctionnement et l’accès aux soins dans tout le bassin de population concerné.
Finances fragiles et besoin d’un soutien accru
Parmi les points les plus sensibles, la situation financière occupe la première place. Malgré les efforts engagés depuis plusieurs mois, l’hôpital peine encore à retrouver une stabilité durable. Les charges sociales sont désormais honorées, signe d’une amélioration, mais cette évolution reste fragile. Le maire demande un renforcement du soutien de l’État, notamment pour sécuriser la trésorerie de l’établissement et éviter tout risque de dégradation supplémentaire.
Un manque massif de médecins qui menace l’offre de soins
Autre sujet d’inquiétude : la démographie médicale. Le Chicam compterait près de quarante postes de praticiens hospitaliers manquants, un déficit qui pèse lourdement sur l’organisation des services et sur la prise en charge des patients. Dans ce contexte, l’accès aux soins se tend particulièrement pour les habitants du sud de l’Orne et du nord de la Sarthe, qui dépendent en grande partie de cet établissement. Les représentants du personnel ont d’ailleurs adressé leurs propres inquiétudes à la ministre, relayées par l’élu lors de son échange avec elle.
Les urgences de Mamers et la demande insistante d’un scanner
Le maire a également insisté sur la situation spécifique du site de Mamers. Les urgences y sont considérées comme essentielles pour le territoire mais souffrent d’un manque d’équipement, notamment l’absence de scanner. Une pétition, ayant déjà recueilli plusieurs milliers de signatures, réclame l’installation de cet appareil indispensable à une prise en charge complète et sécurisée, notamment la nuit.
Un appel à des réponses rapides et concrètes
Face à ces enjeux cumulés — finances fragiles, pénurie de médecins, besoins en équipements — l’élu rappelle que les problématiques de santé dépassent les frontières administratives et relèvent d’une responsabilité collective. Il appelle donc à des mesures concrètes de la part de l’État afin de préserver et renforcer un établissement jugé essentiel pour le territoire.