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Vendée Globe 2016. L’angevin Fabrice Amédéo ouvre la porte de l’Océan Indien !

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Belle Ile le 12 octobre 2016, Fabrice Amédéo à l’entrainement à bord de l’IMOCA Newrest-Matmut avant le départ du Vendée Globe 2016-2017. Photo © Jean-Marie Liot / Newrest-Matmut

Pour un bizuth du tour du monde, chaque passage, chaque marque de parcours, revêt une symbolique particulière. Depuis hier soir, l’Angevin Fabrice Amedeo a ouvert la porte de l’océan Indien, saluant le cap de Bonne Espérance d’abord, puis le cap des Aiguilles. A bord de Newrest-Matmut, il entame ainsi un chapitre d’un mois de navigation dans les mers du Sud, dans un univers où le gris domine et les albatros règnent. Un monde à part, un chapitre essentiel de son premier Vendée Globe.

A l’heure des premiers albatros

La voix est claire mais teintée d’une dose d’intimidation. Lors de la vacation quotidienne avec son équipe ce matin, Fabrice Amedeo évoque son entrée dans le grand sud : « J’ai passé le cap de Bonne Espérance hier soir et le cap des Aiguilles en fin de soirée. Depuis cette nuit, je suis officiellement dans l’océan Indien. Je suis vraiment heureux d’avoir passé ce premier cap. Quand je « dézoome » sur la carte, je me dis que j’ai déjà fait un bon bout de chemin à bord de mon Imoca. J’ai vu mon premier albatros il y a 24 heures, la mer est grise… Je suis là où l’homme ne va pas ! ». Une première rencontre qui en appelle d’autres et le début d’un long mois de navigation dans des zones où la prudence est de mise. « Je suis passé hier dans la zone où Kojiro Shiraishi a démâté et j’ai bien pensé à lui parce que c’est sûr que les conditions sont propices à casser du matériel, confiait ainsi le skipper de Newrest-Matmut. Je suis dans le grand sud, c’est une découverte pour moi. Je ne me suis pas encore approprié complètement mon nouvel environnement. Je suis en mode découverte et aventure pour quelques jours. Les vagues sont très pentues ici. Il y a une contradiction entre deux courants qui fait que la mer est très formée ».

Ne rien laisser au hasard…

Dans ces conditions si particulières, que seuls les initiés connaissent, plus que jamais, chaque détail compte et rien ne doit être laissé au hasard : « Je me suis rendu compte que j’avais négligé les dossiers alimentation et sommeil ces derniers temps. Pour compenser, depuis 24 heures, j’ai plutôt bien dormi et mangé ». Veiller à la bonne forme du marin est donc essentiel, tout autant qu’à l’état général du bateau. En la matière, Fabrice Amedeo ne cache pas la petite préoccupation du moment : « J’ai une petite inquiétude concernant mon safran tribord qui a du jeu au niveau de son logement sur le tableau arrière. J’ai découpé une pièce en carbone dont je vais me servir pour renforcer tout cela. Ce safran tribord a beaucoup travaillé sur la descente. Il n’y a rien de gravissime mais nous regardons ça de près ». Un constat rassurant conforté par son équipe technique qui n’y voit aucun motif d’inquiétude majeur.

Anticiper pour la suite

Le skipper de Newrest-Matmut va désormais composer avec des conditions peu maniables et devoir adapter sa navigation en conséquence. Dans l’immédiat, le schéma est relativement clair dans son esprit : « Je fais actuellement une trajectoire au Sud Est, vers la zone d’exclusion. Puis je vais empanner dans la journée et partir sur une trajectoire Nord Est qui va s’incliner vers l’Est pour s’approcher du centre d’un anticyclone. A priori, je n’aurais pas besoin de descendre vers les 50ème au niveau des iles Kerguelen. Les conditions devraient être rapides et tout droit. Je vais donc pouvoir faire des milles sur la route directe ». Une perspective qui s’annonce relativement favorable à l’heure des premiers milles de Fabrice Amedeo dans l’océan Indien.

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