Agriculture
DNC : la Confédération paysanne annonce un barrage filtrant à Beaucouzé le 23 décembre
La Confédération paysanne de Maine-et-Loire poursuit sa mobilisation contre ce qu’elle qualifie de « politique sanitaire inhumaine de l’État » dans la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Le syndicat paysan appelle à la mise en place d’un barrage filtrant le mardi 23 décembre 2025, à partir de 6 heures, sur la sortie 17 de l’A11, à Beaucouzé.
Selon la Confédération paysanne 49, la DNC et les mesures sanitaires qui l’accompagnent frappent de plein fouet l’élevage paysan. Le syndicat dénonce des dépistages jugés « contestables » et l’application de règles uniformes conduisant à des restrictions, des abattages et des contraintes jugées disproportionnées, sans prise en compte des réalités des fermes ni du niveau de risque réel.
Depuis le début de la crise, la Confédération paysanne affirme alerter sur des politiques sanitaires qui pénaliseraient l’élevage paysan pour des menaces qu’il ne génère pas, tout en laissant perdurer, selon elle, des pratiques industrielles responsables de la diffusion des maladies. Derrière la gestion actuelle de la DNC, le syndicat voit avant tout la préservation des intérêts économiques des filières industrielles et de l’export, au détriment des fermes paysannes, des animaux et des territoires.
Le syndicat pointe également un « mépris politique inacceptable ». La Confédération paysanne, comme la Coordination rurale, dit avoir été écartée des prises de décision par la ministre et les services de l’État. Elle dénonce par ailleurs un tournant répressif dans la réponse aux mobilisations, évoquant le déploiement de plusieurs centaines de gendarmes, appuyés par des hélicoptères et des blindés, face à des paysans mobilisés pour défendre 200 vaches menacées d’abattage.
En solidarité avec des éleveurs de Savoie, du Doubs et du Sud-Ouest, la Confédération paysanne du Maine-et-Loire appelle à une mobilisation « déterminée et non violente ». Ouverte aux paysans, syndiqués ou non, ainsi qu’aux citoyennes et citoyens, l’action vise à informer le grand public et à rendre visible le refus collectif face à des décisions jugées injustes.
À l’issue de cette mobilisation, la Confédération paysanne réaffirme plusieurs revendications : la fin des abattages totaux et préventifs, l’accès au vaccin contre la DNC sur l’ensemble du territoire français, l’élaboration de politiques sanitaires en concertation avec les éleveurs et éleveuses, des indemnisations rapides et complètes pour toutes les fermes et filières impactées, ainsi qu’une transparence totale sur les tests, les foyers et les enquêtes épidémiologiques.
« On ne se laissera pas abattre », martèle le syndicat paysan.