Vienne
Invasion illégale de 90 caravanes sur le stade de Vouneuil-sur-Vienne

Dimanche 25 août 2024, le calme du village de Vouneuil-sur-Vienne a été perturbé par l’arrivée inattendue d’environ 90 caravanes sur son stade de football. Cet acte, qualifié d’occupation illégale par les autorités locales, a rapidement suscité l’inquiétude des élus et provoqué l’ouverture d’une procédure judiciaire.
Selon Centre-Presse, en milieu d’après-midi, vers 15 h, des membres de la communauté des gens du voyage en provenance de Ligugé se sont installés sans autorisation sur le terrain d’honneur du stade de Vouneuil-sur-Vienne. Selon les informations de la gendarmerie, cette installation massive impliquait non seulement 90 caravanes, mais également environ 140 véhicules.
Le maire de Vouneuil-sur-Vienne, Johnny Boisson, s’est exprimé sur cette situation lors d’un entretien téléphonique le lundi soir, 26 août. « Nous ne savons pas pourquoi ils ont choisi de s’installer ici. Ils ont cependant indiqué aux gendarmes qu’ils quitteraient les lieux dimanche, avant la rentrée scolaire », a-t-il expliqué.
Une plainte déposée et une procédure d’expulsion engagée
Face à cette occupation illégale, la municipalité n’a pas tardé à réagir. Dès le lundi matin, une plainte a été déposée par le maire, sur la base d’un arrêté municipal de 2022 interdisant le stationnement non autorisé de caravanes sur la commune. « Cet arrêté permet aux gendarmes de dresser des procès-verbaux chaque jour jusqu’à ce que la situation soit résolue », a précisé Johnny Boisson. En parallèle, la mairie a initié une procédure d’expulsion, transmise aux services préfectoraux. « Nous avons bon espoir que cela aboutisse rapidement », a ajouté le maire.
Impacts sur les activités locales
L’occupation du stade a également des répercussions sur la vie quotidienne de la commune, notamment pour les clubs sportifs. « Ce qui est vraiment problématique, c’est qu’ils se sont installés sur le terrain d’honneur. Cela perturbe le retour des entraînements de football et un match prévu mardi soir a dû être annulé », déplore Johnny Boisson.
Le maire regrette d’autant plus cette situation que le terrain de grand passage, destiné à accueillir temporairement les gens du voyage, était disponible à quelques kilomètres. « Ils n’ont même pas contacté l’agglomération pour vérifier les options légales à leur disposition », souligne-t-il.
Vers une résolution rapide ?
Alors que la rentrée approche et que la communauté des gens du voyage a annoncé son départ pour le dimanche 1er septembre, les autorités locales espèrent un retour à la normale avant cette date. La plainte déposée et la procédure d’expulsion en cours pourraient accélérer leur départ, mais la situation reste sous surveillance quotidienne des forces de l’ordre.