Maine-et-Loire

Maine-et-Loire : De passage, les geckos s’installent peu à peu dans le Val de Loire

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Source: Société herpétologique de Touraine

Autrefois cantonnés aux régions méditerranéennes, les geckos, et plus précisément la Tarente de Maurétanie (Tarentola mauritanica), étendent progressivement leur territoire vers le nord. Leur présence est désormais confirmée en Maine-et-Loire, notamment à Saumur, selon la Société herpétologique de Touraine.

Une espèce protégée désormais bien plus visible

Habituellement familiers des façades du sud de la France, où on les observe chassant les insectes à la tombée de la nuit, ces reptiles de quinze centimètres s’acclimatent désormais aux climats ligériens. L’espèce est protégée au niveau national, comme l’ensemble des reptiles français, en vertu de l’arrêté ministériel du 8 janvier 2021.

Des arrivées favorisées par les échanges

Leur implantation dans le département pourrait être liée aux nombreux transports de marchandises, de véhicules ou de plantes, qui permettent à des individus ou à leurs œufs de voyager. Cette capacité d’adaptation explique qu’ils soient de plus en plus signalés dans le Val de Loire.

Une performance naturelle impressionnante

Grâce aux millions de soies microscopiques présentes sous leurs doigts, les geckos peuvent grimper sur presque toutes les surfaces, même lisses ou inversées. Leur adhésion repose sur des interactions physiques à l’échelle atomique, suffisamment puissantes pour supporter un poids bien supérieur au leur, sans colle ni griffes.

Un suivi participatif en cours

Pour mieux comprendre leur progression, la Société herpétologique de Touraine, en partenariat avec l’INPN (Inventaire National du Patrimoine Naturel), invite les habitants du Maine-et-Loire et des départements voisins à signaler leurs observations. Un programme de sciences participatives est en place, accessible via un formulaire en ligne, permettant d’envoyer photos et localisations précises.

L’installation des geckos dans le Val de Loire illustre un phénomène plus large : celui du déplacement des espèces sous l’effet du réchauffement climatique et des échanges humains, qui redessine peu à peu la biodiversité locale.

La Société herpétologique de Touraine à lancé un avis de recherche pour une enquête de sciences participatives et a appelée tout observateur à envoyer via un formulaire des photos ou des vidéos de leur rencontre.

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