Vendée
Grandes marées en Vendée et Loire-Atlantique : ruée sur les palourdes à Noirmoutier

Les grandes marées font leur retour cette semaine sur le littoral atlantique. Avec un coefficient de 106 ce mardi 9 septembre et 107 attendu mercredi, l’estran de Vendée et Loire-Atlantique attire pêcheurs à pied et professionnels de la mer.
Pression sur la ressource
À Noirmoutier, entre 1.500 et 2.000 pêcheurs sont attendus, bien au-delà de la fréquentation habituelle. Une affluence qui interroge sur l’avenir des gisements. « Que tout le monde respecte la pêche, ça irait très bien. Je pense qu’il y a trop de touristes », confie un pêcheur rencontré sur place.
Les règles sont strictes : les particuliers sont limités à trois kilos par marée et doivent respecter une taille minimale de 3,5 centimètres, tandis que les professionnels, autorisés à en vivre toute l’année, ne peuvent dépasser 50 kilos par sortie.
L’appel des professionnels
« Si tant est que chacun respecte la limite des trois kilos, avec des coefficients aussi élevés que ceux qui arrivent, on risque d’assister à une explosion du nombre de pêcheurs à pied », alerte Jérémie Grollier, directeur de la coopérative ostréicole de Noirmoutier. « Là où, en temps normal, on compte entre 100 et 200 pêcheurs, on peut se retrouver avec 1.500 ou 2.000 personnes. Cela représente un tonnage énorme pour une seule marée, et l’impact sur la ressource disponible est immédiat. »
Un coquillage devenu stratégique
Selon France Bleu, la palourde est aujourd’hui le produit phare de la coopérative ostréicole de l’île. « Aujourd’hui, la palourde représente environ 20 tonnes par mois. À titre de comparaison, nous produisons une centaine de tonnes d’huîtres et une trentaine de tonnes de moules en saison. Mais en termes de chiffre d’affaires, la palourde pèse désormais près de 50 %. Entre 70 et 75 % de nos volumes partent à l’export. Elle est très demandée, notamment depuis la chute des gisements italiens victimes du crabe bleu. Son prix a doublé en trois ans », souligne Jérémie Grollier.