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Municipales – Angers. « Lutte Ouvrière, faire entendre le camp des travailleurs »

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Marie-José Faligand avec une partie de son équipe de colistiers

A Angers, comme dans des dizaines de villes dans le pays, Marie-José Faligant, 55 ans, chef de file Lutte Ouvrière présente une liste aux élections municipales du 23 mars, afin de « faire entendre le camp des travailleurs ».

Est-ce que vous avez décliné ce programme, qui est un programme national, au niveau local sur les différentes thématiques qui ont déjà été identifiées par les autres listes ? Est-ce que vous vous positionnez sur la question du tramway et des impôts par exemple?

C’est un choix, non pas que le parcours du tramway nous soit complètement indifférent, mais je pense qu’actuellement ce n’est pas la préoccupation première des travailleurs. Je ne me désintéresse pas de la ville d’Angers, loin de là, moi de ce que j’entends tous les jours autour de moi et mes colistiers, c’est plutôt des questions telles que « comment je vais trouver du boulot ?, comment je vais finir mon mois ? et comment je vais payer mon loyer ?» qui me reviennent aux oreilles. A propos des berges de Maine et du tramway, bien sûr que nous sommes totalement pour, mais seulement si cela n’augmente pas les impôts. Or, ce n’est pas le cas. Ce n’est en tous cas pas dans le programme.

Au niveau local, il n’y aura pas plus de forces à se regrouper avec les autres partis « lutte des classes », tel le NPA et le POI ?

Le POI, j’ignore s’ils font une liste. Quand à la NPA, nous les avons rencontré et ils ont effectivement décidé de faire une campagne locale. Ils sont avec le parti de gauche. Ils ont également discuté avec le PC. Ce n’est pas que nous nous retrouvons dans les luttes, ce sont ces camarades là qui sont souvent des camarades militants dans les entreprises que l’on connait bien. Cependant, nous n’avons pas le même objectif dans ces élections là. On tient quand même à être très clair dans notre message.

Nous n’avons pas envie de proposer un programme de réforme municipale. Nous voulons donner aux salariés la possibilité de voter pour un programme de ripostes aux attaques du grand patronat, un programme de défense de leurs intérêts matériels et politiques. Cela, on ne sait pas si on pouvait le faire avec le parti de gauche, dont on ne sait pas très bien s’il est dans la majorité ou dans l’opposition. Cela dépend des jours. Nous sommes dans l’opposition à ce gouvernement et nous souhaitons que tous les travailleurs qui se sentent attaqués aujourd’hui puissent s’exprimer sans aucune ambigüité.

Pour vous il s’agit donc d’un mode de protestation ?

Oui, un vote de protestation et de politique. C’est une protestation productive, ce que l’on met en avant c’est un programme de lutte. Aujourd’hui, ce qui est vital pour les travailleurs, c’est de sauver leur emploi, sauver leur salaire. Le reste nous paraît largement secondaire. C’est un programme de survie au monde du travail que l’on met en avant. Ce serait utile si un grand nombre de travailleurs se prononce dans ce sens là.

Voter pour la liste que je mène serait le seul vote utile pour ces élections :

Un vote pour refuser les sacrifices que le PS et l’UMP nous demandent à tour de rôle au nom de la « compétitivité », c’est-à-dire au nom des profits patronaux.

Un vote pour affirmer qu’il est temps, grand temps, que les travailleurs fassent entendre leurs exigences, sans quoi c’est toute la société qui continuera à reculer.

Marie Lecoq et Marion Savagner

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