Orne

Un conducteur sans permis condamné après un accident et une fuite à Alençon

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Image d’illustration / REUTERS/Bob Strong

Le 15 avril 2024, en milieu d’après-midi, un accident de la route s’est produit sur un rond-point d’Alençon. Un automobiliste de 42 ans, circulant à vitesse excessive et sous l’effet de la cocaïne, a percuté involontairement un autre véhicule selon Actu.fr. Après un arrêt initial pour constater les dégâts, le conducteur en faute a redémarré brusquement et heurté une seconde fois le même véhicule, cette fois de manière délibérée.

Sans attendre, il a pris la fuite, mais a rapidement été identifié grâce à un tapissage photographique. Interpellé par les forces de l’ordre, il comparaissait détenu lors de son audience du jeudi 6 mars devant le tribunal correctionnel d’Alençon.

Un récidiviste aux nombreux antécédents

L’homme, déjà bien connu de la justice, compte une vingtaine de mentions sur son casier judiciaire, principalement des délits routiers commis sous l’influence de l’alcool ou de stupéfiants. Il avait déjà écopé de plusieurs peines de prison. « Je traversais une mauvaise période. Je consommais des produits stupéfiants et j’avais de mauvaises fréquentations. Aujourd’hui, je ne le referais pas », a-t-il tenté d’expliquer à la barre.

Une volonté de changement contestée

Le prévenu assure aujourd’hui vouloir rompre avec son passé et sortir de ses addictions. « La consommation de stupéfiants, c’est une descente aux enfers. Je ne le souhaite à personne. Heureusement que ma compagne est là », a-t-il déclaré.

Actuellement en détention, il dit travailler en prison et prévoit de passer son CACES à sa sortie afin de devenir cariste. Cependant, la présidente du tribunal, Anthéa Giorgi, s’est montrée sceptique : « Aujourd’hui, vous dites que vous avez pris conscience. Au vu des nombreuses récidives, je me demande si ce n’est pas la même chose que vous avez dite à chaque fois ».

Une peine d’emprisonnement jugée nécessaire

La conjointe du prévenu joue un rôle important dans sa vie et élève leurs deux jeunes enfants, ainsi que les trois grands issus d’une relation précédente. Si elle est un soutien précieux, elle est aussi « fatiguée de la situation », comme l’indiquent les éléments du dossier.

Lors de ses réquisitions, Cécile Marot-Quere, la représentante du Parquet, a estimé qu’ « une peine d’emprisonnement est nécessaire pour qu’il comprenne ». Elle a requis huit mois de prison ferme sans aménagement, la révocation d’un sursis précédent d’un mois ainsi qu’une amende de 135 €.

Une condamnation à cinq mois de prison

L’avocate de la défense a plaidé pour une réduction de la peine, mettant en avant la prise de conscience de son client. « J’ai vraiment pris conscience. Je suis vraiment sevré », a insisté le prévenu.

Le tribunal a finalement condamné l’homme à quatre mois de prison ferme et a révoqué son sursis précédent d’un mois, portant sa peine totale à cinq mois d’emprisonnement.

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