Un Vendée Globe record : affluence historique et retombées économiques majeures

Près de 2,5 millions de visiteurs ont foulé le village départ et assisté aux arrivées du Vendée Globe 2024, un chiffre inédit qui illustre l’engouement autour de cette 10ᵉ édition. Course de tous les superlatifs, l’événement a également battu plusieurs records sportifs et économiques.

Des performances maritimes hors normes
Selon France Bleu, avec un temps de 64 jours, 19 heures et 22 minutes, Charlie Dalin a pulvérisé le précédent record d’Armel Le Cléac’h de dix jours. Autre exploit, Sébastien Simon a franchi la barre des 615 milles nautiques parcourus en 24 heures. Côté féminin, la Suissesse Justine Mettraux a marqué l’histoire en établissant un nouveau record avec un tour du monde bouclé en 76 jours.

Une affluence inédite sur le village départ
L’engouement populaire s’est confirmé dès le début de la course avec 1,3 million de visiteurs recensés sur le village départ aux Sables-d’Olonne. Le 10 novembre, jour du grand départ, 350 000 spectateurs étaient présents sur les quais. À l’arrivée, 800 000 visiteurs se sont succédé pour acclamer les skippers. À Paris, le musée de la Marine a attiré 150 000 visiteurs venus revivre les grandes heures de cette édition.

415 millions d’euros de retombées médiatiques
« L’ampleur du Vendée Globe est magique. Pour ces marins, ce n’est plus une course, c’est le Vendée tout court », s’enthousiasme Alain Leboeuf, président de la SAEM Vendée. Les chiffres confirment cette popularité : les retombées médiatiques sont estimées à 415 millions d’euros en équivalent achat publicitaire, soit une hausse de 11% par rapport à 2020.

Le budget alloué à cette édition s’élevait à 24 millions d’euros, répartis entre le Conseil départemental de Vendée, la ville des Sables-d’Olonne et Sodebo, l’un des sponsors majeurs.

Un impact numérique impressionnant
Le Vendée Globe 2024 s’est aussi démarqué sur le digital, avec 160 millions de visites enregistrées sur le site officiel et l’application, soit une progression de 37%. Cette dernière a été téléchargée 580 000 fois. Côté diffusion, 67 chaînes ont retransmis le départ, dont 47 à l’international, marquant une hausse de 63%.

Une ville transformée par l’événement
Pour Nicolas Chénéchaud, premier adjoint au maire des Sables-d’Olonne, l’impact de la course dépasse largement l’événement lui-même : « La ville a changé de dimension avec cette course. » Alors que la municipalité réfléchit déjà à l’édition 2028, des améliorations sont envisagées pour mieux gérer le flux des visiteurs sur le ponton et optimiser l’expérience du public.

Vers une édition 2028 encore plus structurée
Si la date du prochain départ reste à fixer, la 11ᵉ édition maintiendra une limite de 40 bateaux sur la ligne de départ. Une particularité du Vendée Globe sera préservée : sa mixité totale, sans distinction de catégories ou de classes de bateaux.

Un point a également été clarifié concernant la maternité et la course au large. Suite à la controverse autour de Clarisse Crémer, un comité dirigé par Patricia Brochard a travaillé sur une nouvelle réglementation : « Il ne s’agit pas d’instaurer un quota, mais de permettre aux femmes d’avoir un projet de maternité entre deux éditions sans compromettre leur qualification. »

Une parade nautique pour clôturer cette 10ᵉ édition
Avant de tourner la page sur cette édition historique, un dernier événement est prévu aux Sables-d’Olonne. Le samedi 10 mai, les 40 skippers ayant pris le départ seront célébrés lors d’une grande parade nautique dans le mythique chenal. « C’est notre stadium à nous », souligne Nicolas Chénéchaud. La soirée s’achèvera avec un spectacle alliant feux d’artifice et mille drones, retraçant l’histoire du Vendée Globe depuis sa création.