Environnement

Quand l’océan grignote les jardins : un couple de Vendée témoigne

Publié

le

100 m² de leur jardin a été emporté par la mer. DR

La Tranche-sur-Mer, petite station balnéaire de Vendée, fait face à un ennemi invisible mais redoutable : l’érosion côtière. Catherine et Jean-Marie, un couple de retraités, en ont fait l’amère expérience. En une nuit de tempête, 100 m² de leur jardin ont été engloutis par l’océan.

« Un gouffre béant à la place de notre terrasse »

Les yeux fixés sur ce qui reste de leur terrain, Catherine et Jean-Marie ne peuvent cacher leur stupeur. « On n’a jamais vu un précipice comme ça », confient-ils aux caméras de TF1 dans l’émission Reportages Découvertes. Là où trônait autrefois leur terrasse, avec un banc et quelques fauteuils face à la mer, il ne reste plus qu’un vide immense.
Cette catastrophe naturelle n’est pas un cas isolé. Le littoral vendéen recule chaque année sous l’effet des vagues et des tempêtes. Mais pour ces habitants, voir leur propre terrain disparaître en une nuit a été un véritable choc.

Une protection trop coûteuse pour les particuliers

Face à ce phénomène, la question de la protection du littoral devient cruciale. Selon le reportage de TF1, il faudrait débourser au minimum trois millions d’euros par kilomètre pour construire des ouvrages capables de freiner l’érosion. Une somme colossale que l’État ne semble pas prêt à prendre en charge.
En effet, une loi vieille de plus de deux siècles stipule que la protection des biens privés repose sur les propriétaires eux-mêmes. Pour Catherine et Jean-Marie, cela signifie qu’ils devront dépenser jusqu’à 200 000 euros pour préserver ce qui leur reste.

S’unir pour résister

Plutôt que de se résoudre à l’abandon, le couple envisage une autre solution : unir leurs forces avec leurs voisins. « On espère convaincre d’autres habitants de se regrouper en collectif pour partager les frais et protéger tout notre quartier », expliquent-ils.

Les + vus

Quitter la version mobile