Sarthe
Le Mans : les vélos et trottinettes bannis des rues piétonnes le samedi

La municipalité du Mans prévoit d’interdire prochainement la circulation des vélos et trottinettes dans les rues piétonnes de l’hypercentre chaque samedi, entre 11 h et 23 h. L’annonce a été faite le mercredi 21 mai 2025 par le maire Stéphane Le Foll. Cette mesure vise à améliorer la sécurité des piétons dans les zones commerçantes particulièrement fréquentées le week-end.
Des réactions partagées parmi les usagers
Selon France Bleu, sur la place Saint-Nicolas, cette décision divise les cyclistes. Josiane, retraitée, s’étonne : « C’est ennuyeux, on prend le vélo pour aller plus vite. Moi je suis prudente, je respecte les piétons. » Philippe, 66 ans, estime que la sécurité dépend du comportement de chacun : « Si on roule au pas, il n’y a pas de danger. Ce serait dommage de priver tout le monde à cause de quelques-uns. »
La sécurité piétonne au cœur des préoccupations
Chez les piétons, en revanche, le soutien est unanime. Martine, 73 ans, témoigne : « Combien de fois j’ai failli être percutée ? Je suis obligée de longer les murs pour me sentir en sécurité. » Marine, accompagnée de son enfant en poussette, se dit également rassurée : « Un vélo qui déboule, et mon fils peut être touché. »
Une étape de sensibilisation avant la verbalisation
Cécile, commerçante, confirme les risques : « Les trottinettes passent à toute allure devant ma vitrine. Il suffit d’un client qui sort sans regarder, et l’accident est vite arrivé. » Elle évoque plusieurs incidents survenus devant son enseigne. La mairie précise qu’une campagne d’information précédera toute verbalisation afin d’accompagner les usagers dans la mise en place de la mesure.
Un équilibre à trouver entre mobilité douce et sécurité
Pour certains cyclistes, cette décision apparaît comme une réponse excessive à des comportements isolés. « On paie pour les autres », commente Aurélie, 45 ans, qui admet descendre régulièrement de son vélo quand la foule est dense. Elle regrette qu’« on en vienne encore à réglementer au lieu de responsabiliser ».