Angers

Intermittents en Maine-et-Loire. Soutien de Gérard Pilet

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Archives Paul Grandsart – Gerard Pilet, conseiller Général du Maine-et-Loire

A NOS PARLEMENTAIRES DE BABORD ET DE TRIBORD

Adjoint au maire d’Angers en charge de la Culture de 1977 à 2001, rompant mon silence je rends public mon soutien aux intermittents du spectacle.

J’ai trop de respect pour les gens de Culture pour laisser croire que cette situation me laisse indifférent, que je m’adapte aux annulations de tel ou tel spectacle.

Concernant les intermittents beaucoup de fantasmes secouent des commentaires. S’il est vrai aussi que le « ménage » doit être fait auprès de structures qui utilisent honteusement le statut d’intermittents alors qu’un contrat de travail permanent devrait être la norme, il ne faut pas, à cause de cela, jeter le bébé avec l’eau du bain !

Je veux citer, ici, les véritables intermittents qui galèrent, mois après mois, pour décrocher un emploi lié à leur compétence de techniciens son, lumière, décors… et de comédiens et autres artistes du spectacle vivant.

Pourquoi alors le Pouvoir reste sourd, voire autiste, au désespoir évident de milliers de précaires de la Culture ?

Ce n’est pas parce ce que la Ministre accepte une baisse conséquente de son budget qu’elle doit se réfugier dans un mutisme assourdissant.

Ce n’est pas parce que la période est très difficile que nos parlementaires locaux doivent se réfugier dans une position conformiste, de déni. Que pensent-ils réellement : leur silence est pesant ! Approuvent-ils que le statut des intermittents soit raboté par le bas plutôt que par le haut? Approuvent-ils les reniements de leur collègue sénateur devenu ministre ?

Mesdames, Messieurs les parlementaires de bâbord et de tribord, j’ai du respect pour l’engagement public, donc le vôtre, mais bloqués dans une bulle, hors sol, vivez-vous la précarité qui a envahi notre société ?

Témoignage au milieu de la flottille nationale savez-vous que le bateau de la Culture a perdu sa boussole et prend l’eau? Sans écoper rapidement vous participer sinon à un naufrage mais à la disparition d’une richesse d’exception.

Le théâtre, depuis la nuit des temps dit-on, reste un miroir de la société, aussi vous qui positivez les revendications des bonnets rouges, des pigeons… pourquoi acceptez-vous, sans mot dire, que celles des intermittents soient piétinées, dévalorisées mettant en porte à faux des engagements passés, déroutant ainsi vers des récifs peu avenants celles et ceux qui ont fait confiance au « changement »?

Le Conseiller Général, Gérard PILET

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