Justice

[EN DIRECT] Le procureur de Nanterre annonce l’ouverture d’une enquête judiciaire après la mort de Nahel et requiert le placement en détention provisoire du policier.

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Une voiture, incendiée lors d’affrontements entre des jeunes et des policiers, est retirée de la rue au lendemain de la mort d’un adolescent de 17 ans tué par un policier lors d’un contrôle routier, à Nanterre, dans la banlieue parisienne, en France. /Photo prise le 28 juin 2023/REUTERS/Gonzalo Fuentes

Le procureur de la République de Nanterre (Hauts-de-Seine), Pascal Prache, a annoncé jeudi l’ouverture d’une enquête judiciaire après le tir mortel mardi d’un policier contre un adolescent de 17 ans, Nahel.

Il a également requis le placement en détention provisoire du policier auteur du tir sur l’adolescent qui avait refusé d’obtempérer à un contrôle routier.

La mort de Nahel a provoqué une vague de violences en région parisienne qui se sont étendues la nuit dernière à plusieurs autres villes de France.

Face à ces incidents, le gouvernement prévoit de mobiliser 40.000 policiers et gendarmes pour la soirée de jeudi, dont 5.000 en région parisienne.

Une marche blanche est par ailleurs prévue à 14h00 à Nanterre, en hommage à l’adolescent.

LES DERNIERS DÉVELOPPEMENTS

13h09 – « La réponse de l’Etat sera extrêmement ferme et dès ce soir, il faut que chacun comprenne que l’ordre public va être rétabli », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, lors d’un déplacement à Tourcoing, au sujet des violences nocturnes.

12h48 – La Première ministre Elisabeth Borne, qui a annulé un déplacement en Vendée, s’est rendue à Garges-Lès-Gonesse, une commune du Val-d’Oise touchée par les violences. « On est très mobilisés pour accompagner tous les habitants des quartiers », a-t-elle dit à la presse.

12h45 – Le maire de Nanterre, Patrick Jarry, a de nouveau appelé dans un communiqué à une « grande manifestation pacifique » à l’approche de la marche blanche. Le cortège se formera à 14h avenue Pablo Picasso pour se diriger vers la Préfecture des Hauts-de-Seine, est-il indiqué.

12h39 – Le nombre de policiers et gendarmes mobilisés jeudi soir va être multiplié par quatre par rapport à mercredi et porté à 40.000, dont 5.000 agents dans la seule région parisienne, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en déplacement dans la ville de Mons-en-Baroeul (Nord), théâtre de violences après la mort de Nahel.

Le ministre de l’Intérieur a confirmé que le déclenchement de l’état d’urgence n’est pas nécessaire.

Il fait état par ailleurs de 180 interpellations et de 170 blessés parmi les forces de l’ordre au cours de la nuit de mercredi à jeudi.

12h23 – « Je veux (…) rappeler qu’une information est ouverte contre un policier et non contre la police. Et que, les amalgames qui d’ores-et-déjà ont été faits, sont insupportables », a déclaré le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, en visite au tribunal de proximité d’Asnières (Hauts-de-Seine) incendié dans la nuit.

12h18 – Un déclenchement de l’état d’urgence « n’est pas une option envisagée aujourd’hui » après les violences qui se sont intensifiées dans la nuit de mercredi à jeudi en réaction à la mort de Nahel, tué par balle lors d’un contrôle de police à Nanterre, a affirmé à Reuters une source gouvernementale.

11h22 – « A l’issue de la garde à vue, le policier mis en cause pour avoir fait l’usage de son arme a été déféré aujourd’hui devant deux magistrats instructeurs co-saisis dans le cadre de l’ouverture d’une information judiciaire du chef d’homicide volontaire », a annoncé le procureur de la République de Nanterre, Pascal Prache, lors d’une conférence de presse.

« Au regard des faits, de la nécessité de préserver les investigations, le parquer a requis le placement du policier auteur du tir en détention provisoire », a-t-il également annoncé.

« En l’état des investigations et des éléments recueillis, le parquet considère que les conditions légales d’usage de l’arme ne sont pas réunies », a également annoncé le procureur de Nanterre.

Le procureur de Nanterre a ajouté que 65 personnes ont été placées en garde à vue pour « des faits de participations, attroupements, dégradations et violences » après les deux nuits de tensions qui ont suivi la mort de Nahel.

9h50 – « Je demande le déclenchement sans délai de l’état d’urgence partout où des incidents ont éclaté », a écrit sur Twitter Eric Ciotti, le président du parti Les Républicains, ajoutant apporter « son soutien total aux forces de l’ordre ».

9h40 – « Il y a trop de complaisance de ce gouvernement vis-à-vis des comportements inacceptables qu’il y a dans la police », a dénoncé le député européen Europe Ecologie Les Verts Yannick Jadot sur franceinfo. « Il y a du racisme dans la société, il y a du racisme dans la police, c’est évident », a-t-il ajouté.

9h30 – Fabien Roussel participera à la marche blanche, annonce le Parti communiste. Sur Twitter, le secrétaire général du parti a appelé à participer « sans écharpe ni drapeau ».

9h00 – La Première ministre Elisabeth Borne a annulé son déplacement prévu dans la journée en Vendée, selon son entourage. Elle participe à la cellule interministérielle de crise à Beauvau.

8h38 – Emmanuel Macron a jugé « injustifiables » les scènes de violences.

« L’émotion (…) impose le recueillement et le calme (et c’est ce qui) doit continuer à guider les prochaines heures et la marche blanche », a dit le chef de l’Etat à la presse.

6h00 – Sur Twitter, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a dénoncé « une nuit de violences insupportables contre des symboles de la République : mairies, écoles et commissariats incendiés ou attaqués » et indiqué que 150 interpellations avaient eu lieu.

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