Sarthe
Infanticide d’Anas au Mans : le père condamné à 30 ans de réclusion

Le verdict est tombé mercredi soir, 2 juillet 2025, au terme de trois jours d’audience devant la cour d’assises de la Sarthe. Le père du petit Anas, décédé à l’âge de 13 mois en 2021, a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour infanticide.
Le nourrisson décédé malgré une mesure de protection
Selon France Bleu, le drame remonte à 2021, au Mans. Anas, âgé d’à peine un an, est mort des suites de multiples coups, alors qu’il faisait l’objet d’une mesure de protection de l’enfance. Selon le rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), publié en 2022, l’hospitalisation de l’enfant avait révélé « des fractures multiples ».
Le père, d’origine soudanaise, aurait présenté un passé d’enfant-soldat et souffrirait de troubles psychiques, selon les éléments du dossier.
La mère également condamnée
La mère de l’enfant a, quant à elle, été reconnue coupable de non-dénonciation de mauvais traitements. Elle a écopé de quatre ans d’emprisonnement, dont deux ans avec sursis. Lors du procès, elle avait soutenu ne pas être présente au moment des faits.
Peine complémentaire et réaction de la partie civile
Outre sa peine de prison, le père du nourrisson se voit également interdit de séjour sur le territoire français à l’issue de sa détention.
L’association L’Enfant Bleu, engagée pour la protection des mineurs maltraités et représentante des intérêts de la victime, était partie civile. Son avocat, Jean-Christophe Boyer, a réagi à l’issue du procès : « C’est un verdict à la hauteur du crime », avant d’ajouter que les défaillances identifiées dans le dispositif de protection de l’enfance « doivent désormais être prises très au sérieux par les institutions concernées ».