Vienne
Poitiers : un homme de 28 ans décède en garde à vue au commissariat

Un homme placé en garde à vue mardi 8 juillet 2025 à Poitiers est décédé quelques heures après son interpellation. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du décès.
Découverte lors d’une ronde de nuit
C’est une fonctionnaire de police, chargée d’une ronde de surveillance dans les cellules du commissariat de Poitiers, qui a donné l’alerte. Inquiète de ne plus entendre le détenu ronfler, elle s’est approchée et a constaté son absence de réaction. L’homme, âgé de 28 ans, a été retrouvé inconscient dans sa cellule peu après 22 h 30.
Tentatives de réanimation sans succès
Selon La Nouvelle République, le chef de poste a immédiatement été prévenu. Quatre agents présents ont engagé des gestes de réanimation, avant l’arrivée des pompiers et du Samu. Malgré les interventions, le décès a été constaté sur place aux alentours de 23 h. « Notre jeune collègue, qui est sous le choc ce mercredi, a très bien réagi », déclare Pierrick Duteau, secrétaire départemental adjoint du syndicat Alliance police nationale Vienne.
Interpellation pour violences plus tôt dans la journée
L’individu avait été arrêté vers 13 h 30 dans le centre-ville de Poitiers, à proximité du centre commercial des Cordeliers, pour des violences visant un agent de sécurité privée. Son placement en garde à vue s’était déroulé sans incident, selon les informations transmises par le parquet. Il se trouvait seul en cellule.
Une enquête confiée à la police judiciaire
Le parquet de Poitiers précise qu’une enquête a été ouverte pour recherche des causes de la mort. Elle a été confiée à la police judiciaire. Selon le syndicat Alliance, l’homme n’était pas alcoolisé au moment de son placement. « Dans le cadre d’une ivresse publique manifeste, on a l’obligation d’aller vérifier régulièrement que la personne est consciente et d’en référer via un logiciel », rappelle Pierrick Duteau.
La vidéosurveillance des cellules n’est plus systématique
Depuis octobre 2024, la vidéosurveillance dans les cellules de garde à vue n’est plus automatiquement activée. Cette évolution réglementaire, critiquée par les syndicats, intervient dans un contexte de tension sur les effectifs.