Vienne

Persac : une boîte aux lettres fait de la résistance dans les hameaux du Petit et du Grand Port

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Depuis la mi-juillet, une boîte aux lettres jaune a mystérieusement disparu à Persac (Vienne). Elle n’a pas été volée par hasard, mais soustraite par un groupe d’habitants bien décidé à contester sa suppression. Une affaire qui a pris une tournure inattendue, au point d’entraîner l’ouverture d’une enquête de gendarmerie.

Retrait annoncé, disparition anticipée
Selon France Bleu, initialement prévue pour le 15 juillet, la suppression de la boîte aux lettres située dans le hameau du Grand Port a été anticipée. Elle a disparu dans la nuit précédente. « La Mairie nous a prévenus que la boîte serait retirée le 15 juillet. Elle a disparu la veille, elle est partie en résistance », raconte Sébastien Roumet, habitant et membre du collectif baptisé « La BAL est dans notre camp ».


Le groupe de riverains, installé entre les hameaux du Petit et du Grand Port, revendique cette action. Leur objectif : empêcher le retrait d’un équipement qu’ils estiment essentiel au quotidien, malgré une fréquentation jugée trop faible par La Poste.

« La boîte des hameaux a ses usagers »
À l’origine de la décision de retrait, une fréquentation très basse : moins de deux lettres collectées par semaine selon La Poste. Mais pour les résidents, ce chiffre ne reflète pas l’utilité réelle de la boîte. « On a bien compris que ce qui gênait La Poste, c’était de venir ouvrir cette boîte aux lettres tous les jours, c’est un gain de temps et d’effectifs pour eux. Mais pour nous, la boîte aux lettres la plus proche est à 3 kilomètres et on a ici des personnes âgées et des entreprises. La boîte des hameaux a ses usagers », insiste Sébastien Roumet.


Une plainte déposée, la gendarmerie saisie
La disparition de l’équipement n’est pas passée inaperçue. La Poste a décidé de porter plainte pour vol. Une procédure suivie d’une inspection des hameaux par les gendarmes, intervenue le mardi 5 août.


Pour les habitants, cette plainte vient surtout souligner un défaut de concertation. « Ce n’est pas porter plainte qui pose problème. Le problème, c’est qu’il n’y a pas eu de discussion entre la mairie, les habitants et La Poste », regrette Albert Noireau, installé au Petit Port.

Une suppression conforme, mais contestée
Selon la réglementation, La Poste peut retirer une boîte aux lettres jaune si le nombre de courriers collectés est inférieur à deux par semaine. Ce retrait doit néanmoins recevoir l’accord de la municipalité, ce qui est le cas à Persac. Le maire, Marc Bouquet, n’a pas souhaité s’exprimer, indiquant que l’enquête était en cours.
La situation contraste avec celle de la commune voisine de Queaux, où la maire a choisi de conserver la boîte jaune après avoir consulté ses administrés. Un dialogue local que les habitants de Persac disent ne pas avoir eu la chance d’initier.

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