Pollution des rivières Tusson et Dinan : une atteinte à la biodiversité en Sarthe

Ces dernières semaines, les rivières du Tusson et du Dinan, en Sarthe, ont été gravement polluées par du lisier, un mélange liquide d’excréments d’animaux. La situation a été découverte par des pêcheurs locaux, qui ont signalé une substance boueuse et nauséabonde recouvrant la surface des eaux.

Selon France Bleu, l’Office Français de la Biodiversité (OFB) a rapidement ouvert une enquête pour déterminer l’origine et l’ampleur de cette pollution. Selon les résultats de l’enquête, la Fédération de pêche de la Sarthe envisage de porter plainte pour atteinte à la biodiversité, une action qui pourrait avoir des répercussions importantes pour les responsables de cette pollution.

Un appel à plus de vigilance

Jean-Marc Vallée, président de la Fédération de pêche et de la protection des milieux aquatiques en Sarthe, exprime ses inquiétudes face à ce désastre environnemental. Il souligne que bien que ces pollutions ne soient pas intentionnelles, elles révèlent un manque de précautions prises par certains agriculteurs lors de la manipulation de substances à proximité des cours d’eau. « Il est crucial que les agriculteurs redoublent de vigilance pour éviter de tels incidents, » déclare-t-il.

Un impact désastreux sur la biodiversité

Le Dinan et le Tusson sont des rivières patrimoniales, abritant des espèces remarquables telles que la lamproie, la planaire et la truite fario. La pollution a provoqué une importante mortalité des poissons, mais Jean-Marc Vallée insiste sur le fait que c’est l’ensemble de l’écosystème, incluant les invertébrés et les insectes, qui est affecté. « Il faudra des mois, voire des années, pour que ces rivières retrouvent un équilibre écologique normal, » avertit-il.

Un long chemin vers la restauration des écosystèmes

Le rétablissement des écosystèmes touchés sera long et difficile. La Fédération de pêche de la Sarthe appelle à une mobilisation générale pour protéger ces rivières et éviter de nouvelles catastrophes environnementales. Cette affaire pourrait relancer le débat sur les pratiques agricoles et la protection des milieux aquatiques en France.