Maine-et-Loire

Forêt de Chandelais : quand le climat bouleverse l’équilibre naturel

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La forêt domaniale de Chandelais, située en Maine-et-Loire, couvre plus de 1 000 hectares et constitue un écrin de verdure mêlant chênes sessiles, hêtres, pins maritimes et laricios, ainsi qu’un peu de châtaigniers. Un patrimoine naturel riche mais fragile, désormais soumis aux pressions du changement climatique.


Selon Actu.fr, au cœur du massif, les allées rayonnent depuis un carrefour en étoile et se déploient sous une canopée culminant à environ 40 mètres, selon Katia Georget (LPO). « Les arbres laissent passer peu de lumière. Cela occasionne un sol propre », décrit-elle.


Une histoire de gestion ancienne
La gestion de Chandelais remonte à plusieurs siècles. « Des prescriptions remontent au XVIIe siècle », rappelle Manuel Huet, technicien de l’ONF, qui souligne la productivité du site. Grâce à un sol limoneux favorable et à une densité mêlant jeunes pousses et arbres centenaires, la forêt demeure très active. Des chênes bicentenaires en sont encore les témoins.


Le hêtre, espèce menacée par la sécheresse
Parmi les essences présentes, le hêtre est le plus touché par le dérèglement climatique. Surnommé « arbre de la mémoire », il est particulièrement sensible au manque d’eau. « Les hêtres souffrent du changement climatique. Ils sont gourmands en eau », avertit Katia Georget. L’ONF confirme : « On va les voir de moins en moins. »
À l’inverse, le chêne, déjà largement implanté, devrait continuer à dominer. Son bois reste essentiel pour la menuiserie, la charpente et même la tonnellerie. Certains troncs de Chandelais ont d’ailleurs été retenus pour la reconstruction de la charpente de Notre-Dame de Paris.


Vers une sylviculture plus résiliente
Face aux aléas, des pistes d’adaptation sont envisagées. « Pourquoi pas valoriser des arbres tortueux. Car ceux qui ont déjà été stressés par un événement résistent mieux au changement climatique », avance un expert de l’ONF. L’idée : miser sur une forêt plus résistante, capable de supporter les sécheresses répétées.


Un réservoir de biodiversité sous protection
Chandelais ne se limite pas à sa production de bois. Ancien domaine de chasse du roi René, le massif abrite une faune variée : cerfs, chevreuils, renards, blaireaux, mais aussi de nombreuses espèces de batraciens dans ses mares et flaques. Le pic épeiche creuse des cavités dont profitent d’autres espèces, et les bois morts hébergent insectes et petits mammifères.
Le site est surtout reconnu pour la diversité de ses chauves-souris, ce qui lui vaut d’être classé espace naturel sensible. Sa préservation est jugée prioritaire pour la sauvegarde de ces espèces fragiles.

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