Orne
Grève du 18 septembre : forte mobilisation des pharmaciens dans le Calvados et l’Orne

Le décret du 4 août 2025, adopté par le gouvernement Bayrou sans consultation préalable, est au cœur de la contestation. Ce texte prévoit une réduction des marges sur les médicaments génériques. Concrètement, les pharmaciens devront acheter leurs stocks plus chers, ce qui diminue leurs revenus.
Des taux de mobilisation très élevés
Dans le Calvados, le syndicat départemental des pharmaciens estime que près de 90 % des 202 officines resteront fermées ce jeudi, aussi bien à Caen qu’en zones rurales. L’Orne affiche également une mobilisation massive, avec environ 80 % de grévistes, et des secteurs particulièrement touchés comme L’Aigle, Sées, Argentan ou La Ferté-Macé.
Des conséquences redoutées sur la profession
« Il y a un plafonnement qui a été décidé unilatéralement par le gouvernement pour les marges des génériques, ce qui permet aux laboratoires d’avoir la plus grosse partie de la marge et aux officines la plus petite », dénonce Victor Lambert, pharmacien à Caen. Son confrère Pierre Landemore alerte sur un risque de pénurie de médicaments et « des conséquences lourdes sur l’organisation de la profession », évoquant aussi la menace de futurs déserts pharmaceutiques, notamment en zones rurales.
Des revendications claires
« On ne veut pas basculer dans le trop tard », assure Marc Sartorio, président du syndicat des pharmaciens du Calvados. Et de marteler : « Ce que nous demandons c’est l’abrogation de ce décret d’août 2025 ».
Un cortège prévu à Caen
Selon France Bleu, dans la capitale bas-normande, les pharmaciens grévistes défileront dans les rues. Le départ est prévu depuis la place du 36e-Régiment-d’Infanterie. Le cortège empruntera la rue Saint-Jean, la place Courtonne, la rue Saint-Pierre, la place Saint-Sauveur, la rue Saint-Laurent, puis la place Foch avant un retour à son point de départ.
Des pharmacies réquisitionnées pour les urgences
Malgré la mobilisation, certaines officines resteront ouvertes. Les agences régionales de santé (ARS) ont en effet procédé à des réquisitions afin d’assurer la continuité des soins et répondre aux situations d’urgence.