Vienne

Six Ans de prison pour une agression sexuelle armée à Champagné-Saint-Hilaire

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Le 2 octobre 2020, une jeune femme de 23 ans, escort de profession, se rend chez un client à Champagné-Saint-Hilaire, un quadragénaire avec qui elle a déjà eu des échanges tarifés.

Selon La Nouvelle République, ce rendez-vous, qui devait se limiter à une prestation consensuelle, s’est rapidement transformé en une agression violente, marquée par la menace d’une arme.

Un Acte Prémédité Qui Dégénère

Initialement, l’accord portait sur une prestation comprenant une pénétration vaginale pour 700 €. Mais une fois l’acte accompli, l’homme exige davantage, réclamant une fellation. Face au refus de la jeune femme, le client s’énerve, quitte la pièce, puis revient armé. Sous la menace d’une arme à feu, il force la victime à se soumettre à ses exigences, avant de la violer une deuxième fois.

La Fugue Désespérée et l’Appel à l’Aide

Terrifiée, la jeune femme parvient finalement à s’emparer de l’arme et à frapper son agresseur à la tête avec la crosse, tout en réussissant à envoyer un SMS de détresse à son colocataire. Peu après, elle fuit nue vers la maison d’une voisine, où elle se cache dans un poulailler jusqu’à l’arrivée des gendarmes, alertés par son colocataire. Cette scène dramatique a profondément marqué la jeune femme, qui décrit cette épreuve comme « un cancer qui la ronge de l’intérieur ».

Un Procès Polémique pour une Affaire Requalifiée

Les faits, bien que passibles de la cour d’assises, ont été requalifiés en agressions sexuelles avec menace d’une arme et jugés devant le tribunal correctionnel de Poitiers. La procureure n’a pas caché son désaccord avec cette requalification, estimant que l’accusé aurait dû répondre de crimes devant la cour d’assises, encourant ainsi une peine de 20 ans de réclusion. « Il a fait de cette jeune femme un jouet de nature sexuelle, lui ôtant toute humanité », a-t-elle déclaré, demandant une condamnation à 7 ans de prison.

Une Condamnation Mi-figue, Mi-raisin

L’avocat de la défense, Me Laurent Sillard, a tenté de modérer les réquisitions, soulignant que son client, bien que coupable, ne méritait pas la peine maximale. L’homme, un ancien cuisinier devenu invalide après un grave accident de voiture en 2019, souffre de troubles neurologiques, notamment des pertes de mémoire, qu’il tente de noyer dans l’alcool.

Après une heure de délibération, le tribunal a finalement condamné le quadragénaire à six ans de prison, dont 17 mois ferme. Toutefois, cette peine sera purgée sous bracelet électronique à son domicile. Une conclusion qui, malgré tout, laisse un goût amer à la victime, toujours hantée par cette nuit d’horreur.

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