Orne

Flers : environ 230 manifestants mobilisés contre la délocalisation chez Forvia

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La journée de grève du jeudi 2 octobre 2025 a réuni environ 230 manifestants dans les rues de Flers (Orne). Un chiffre en recul par rapport au 18 septembre, où près de 400 personnes avaient participé.


Un premier rendez-vous au quartier Saint-Michel
Selon Actu.fr, dès la mi-journée, une dizaine de personnes s’étaient retrouvées aux jardins partagés du quartier Saint-Michel pour une cantine solidaire. L’objectif était de créer un espace de parole. « Chacun peut s’exprimer, donner ses idées et même écrire sur un cahier d’exigences tout ce qu’il veut dire à nos futurs élus municipaux, avant les élections du mois de mars prochain », expliquaient les participants. L’initiative visait à aller à la rencontre des habitants, mais a finalement attiré peu de monde.


Forvia au centre des préoccupations
La délocalisation annoncée de 38 emplois chez Forvia à Caligny a fortement marqué la mobilisation. Plusieurs salariés et anciens employés étaient présents pour apporter leur soutien. « Je suis solidaire avec mes collègues. On manque de mobilisation aujourd’hui mais il y a un gros ras-le-bol », témoigne Didier, 61 ans, retraité de l’entreprise depuis un an. Des syndiqués ajoutent : « On a du mal à encaisser. »
Pour Grégory Cordurié, secrétaire de l’union locale de la CGT, cette situation illustre une tendance plus large : « La délocalisation des emplois chez Forvia est symptomatique des entreprises qui reçoivent de l’argent de l’État pour investir et qui, in fine, délocalisent l’emploi. » Il dénonce aussi un argument fallacieux : « L’argument de la voiture électrique pour expliquer la disparition de ces emplois est ridicule. En France, cela ne représente que 5 % des voitures. »


Des manifestants venus de différents horizons
Dans le cortège, Christine, 69 ans, retraitée de l’éducation nationale, porte un drapeau aux couleurs du syndicat national unitaire des instituteurs. Elle justifie sa présence par un engagement pour les générations futures : « On se demande pourquoi il y a si peu de monde qui manifeste, mais en même temps, on comprend qu’ils ne croient plus en rien. »
Elle exprime aussi une attente déçue vis-à-vis du gouvernement : « Je pensais que le gouvernement allait faire un effort concernant les très riches. » Didier renchérit : « On voit qu’ils sont encore protégés. »


Une marche en ville pour clore la journée
Le cortège a traversé plusieurs rues de Flers avant de s’achever au pied de l’église Saint-Germain. Devant les manifestants, Grégory Cordurié a insisté sur la nécessité de poursuivre le mouvement : « On n’est pas aussi nombreux qu’on le voudrait, mais il faut maintenir le mouvement », a-t-il lancé avant d’entonner un slogan au micro.

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