Charente-Maritime
Charente-Maritime : le chauffeur routier tadjik arrêté avec une tonne de cannabis reste détenu
Un chauffeur routier originaire du Tadjikistan, interpellé à Bédenac (Charente-Maritime) avec plus d’une tonne de cannabis dans son camion en octobre 2024, restera en détention provisoire. La cour d’appel de Rennes a confirmé cette décision le vendredi 24 octobre 2025, malgré la défense qui plaidait sa remise en liberté.
Une tonne de cannabis découverte dans un camion de matelas
Selon Sud Ouest, l’affaire remonte au 20 octobre 2024. Ce jour-là, les douanes effectuent un contrôle sur l’aire de repos de Bédenac, le long de la route nationale 10. À bord de la remorque du poids lourd conduit par Umar, ressortissant tadjik travaillant pour une société lituanienne, les agents découvrent plus de 1,2 tonne de résine de cannabis, dissimulée « de manière aléatoire » parmi soixante-dix-sept matelas.
La valeur totale de la marchandise est estimée à plus de 12 millions d’euros.
Un chauffeur qui clame son innocence
En garde à vue, le chauffeur de 30 ans a assuré ne rien savoir du contenu de sa cargaison. Il aurait, selon ses déclarations, attendu dans sa cabine pendant le chargement et ignorait que la remorque contenait autre chose que des matelas. « En tant que conducteur, je n’avais pas le droit d’ouvrir la remorque », a-t-il expliqué aux enquêteurs, ajoutant qu’un autre chauffeur devait prendre le relais pour terminer la livraison au Royaume-Uni.
Malgré ces explications, Umar a été mis en examen pour importation non autorisée de stupéfiants en bande organisée et placé en détention provisoire le 24 octobre 2024.
Un isolement dû à la barrière linguistique
Toujours selon Sud Ouest, la défense du chauffeur a récemment demandé sa libération, arguant du risque de perte d’emploi et de l’expiration prochaine de son titre de séjour en Lituanie. Mais la cour d’appel de Rennes a rejeté la requête, évoquant notamment son « isolement linguistique » — Umar ne parlant que le tadjik —, ainsi que la gravité des faits reprochés.
L’homme reste donc détenu en France, en attendant la suite de l’instruction dans ce dossier de trafic international de drogue.